Parler pour éduquer

La communication publique demeure un art de plus en plus nécessaire de maitriser en ce 21e siècle et ce par un plus grand nombre de personnes et non seulement par des experts. Les espaces de prise de parole se sont multipliées pour entrer dans les zones du virtuel sur la toile. Ainsi, les chaînes Youtube et Viméo, ses influenceurs, ceux des réseaux sociaux et de l’univers des blogs tout comme les logiciels de connexion à distance tel que Teams de Microsoft et Zoom permettent désormais d’entrer directement en contact avec un public. Il en est de même pour moi puisque mon métier principal depuis ces 25 dernières années s’inscrit dans la pédagogie et l’enseignement du français, ses différentes articulations, tout particulièrement,, mais aussi d’autres cours de spécialité en méthodologie de recherche et en Théâtre-jeu. Je viens ici vous partager le travail oratoire préparé par un groupe d’étudiants sous ma responsabilité.

Andrée Anne Nguyen-Dumas, 2019

Au trimestre de l’automne 2019, j’ai été responsable d’un tout nouveau cours au programme en Journalisme et au programme de Radio en construisant un cours autour du français pour les médias. J’avais préparé ce plan de cours en mai et juin de cette même année. Ces étudiants, ,futurs journalistes et futurs animateurs sur les ondes radio de divers stations à travers le Canada,, ont emprunté la voie de la formation collégiale pour devenir les communicateurs de demain. Dans un but de mise en pratique réelle de leur développement de compétences, ensemble, nous avons travaillé sur la théorie qui y est reliée afin de construire des messages clairs, simples et efficace. Ils ont mis en pratique leur capacité de parler en public sur différents sujets de leur choix. Que ce soit la culture de la francophonie, l’explication du fonctionnement de l’univers, la libération de Britney Spires sous l’emprise de la tutelle paternelle ou l’abus sexuel chez les hommes et la violence des femmes au Sénégal, toutes ces présentations ont été préparées avec l’intention d’éduquer un large public.

Charles Alexis Brisebois, 2019

En décembre 2019, ces remarquables étudiants ont communiqué leur propos au Collège La Cité en direct d’une salle spécialement aménagée pour recevoir le public. Ils ont préparé leur communication avec cœur et une certaine fébrilité, sachant qu’ils seraient filmés puis exposé par la suite sur Youtube à partir de la chaîne de leur professeure, Madame Proulx. Je vous invite à aller visionner leur travail et à les encourager en ajoutant un pouce bleu ou un commentaire d’appréciation sur leur conférence éducative.

Bon visionnement!

Marième Diallo, 2019

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Lettre à mes étudiants

Chères étudiantes, chers étudiants,

Je vous enseigne au collège francophone à Ottawa depuis le 2 septembre 2000, soit bientôt 18 années complètes avec la fin de l’année scolaire qui approche. Cette année, les deux sessions ont été particulièrement éprouvantes pour vous, tout comme pour vos enseignants et enseignantes qui sont sortis en grève pendant cinq semaines, un record historique. Ce soi-disant record visait la renégociation de leur entente de convention collective entre employeurs-employés scolaires.

img_3768.jpgCertains d’entre vous êtes venus piqueter sous le soleil d’automne, pancarte à bout de bras pour supporter vos profs, vos études, votre réussite dans l’espoir de pouvoir entrer sur le marché du travail à temps selon vos plans.

Au retour des professeurs et professeures par un vote de grève forcé, vous étiez démotivés, frustrés, éprouvés par l’incertitude de votre réussite scolaire et de la montagne de travail qui vous attendait. L’atmosphère était lourde et ce sombre nuage opaque vous empêchait de voir votre première ligne d’arriver de fin d’année scolaire. Ceux des deuxième et troisième années, déjà plus endurcis par les épreuves de leur première année au postsecondaire, étaient aussi inquiets, mais déterminés à se rendre au bout de leur programme d’études.

Votre collège visait votre réussite en planifiant une session sur 14 semaines qui a remplacé celle de 15. Il a même raccourci celle de l’hiver à 13 semaines, sans relâche au milieu, pour aller plus vite puisque le début des classes de cette session d’hiver se présentait en fin janvier 2018. Il a même déployé une nouvelle directive exigeant à vos professeurs la préparation d’un examen de reprise pour tous ceux et celles ayant échouer à 10 % de la note minimale de réussite en fin de session de janvier. Vous étiez 800 environs à avoir saisi cette occasion en or. On ne dit pas combien ont réussi.

Il reste maintenant 3 semaines avant la fin de celle-ci. Je sais, vous êtes à bout de souffle, moi aussi. J’ai dû éliminer des activités d’écriture et d’exercices oraux de ma planification habituelle inscrite dans mon plan de cours pour satisfaire aux exigences. J’ai dû revoir mes examens pour éliminer le contenu que j’ai dû couper, bien que j’ai presque tout présenté le contenu selon le plan de cours original, juste insuffisamment de temps pour mieux vous pratiquer de votre côté. C’est ainsi parce que moi aussi je dois répondre aux exigences de mon employeur.

Parlons en justement des exigences d’employeurs.

Lorsque je vous regarde écrire, vous concentrer sur votre travail et vers votre avenir, je m’étonne toujours et sans relâche du peu d’intérêts que vous portez à la langue française et à sa valeur. Je me corrige, je m’étonne que vous vous en souciiez (oui, deux i consécutifs parce que c’est le présent du subjonctif) sans pourtant essayer de mieux la maitriser. Voilà. Vous n’aimez pas les cours de français. Pas seulement les miens, ou ceux offert par mon employeur; vous n’aimez aucun cours de français, que ce soit grammaire, style, littérature, rédaction administrative. Seulement le cours de français me semble avoir rencontré plus de succès. De plus, la révision officielle des cours pour les simplifier et les rendre plus faciles n’a rien pour vous stimuler; vous vous ennuyer et briller par votre absence, d’autant plus que les présences ne sont plus obligatoires ni prise en note. Mais comment réussir un cours si on est toujours absent?

J’entends comme argument, à travers le voile des oui-dire de couloirs et de réunions, entre professeurs et directeurs d’école, que c’est parce qu’on vous dit depuis trop longtemps que vous n’êtes pas bons ni bonnes en français, que vous êtes devenus paresseux et ne lisez plus avec l’avènement de la nouvelle technologie du cellulaire et de la googleisation de tout. Est-ce vrai? Seuls vous saurez y le répondre…

labo

Cette nouvelle technologie, maintenant bien intégrée dans mon enseignement, est-ce suffisant, est-ce trop de nouvelles méthodes pédagogiques?

Moi, je pense qu’une fois que vous serez sur le marché du travail, ceux et celles qui auront un meilleur français, donc règle générale une littératie élevée, seront la panacée des employeurs; les autres plafonneront en bas d’une tablette à 15 $ de l’heure pour classer des bouteilles, répondre au téléphone si leur compréhension du message livré en français est satisfaisante, ou iront livrer du courriel, si cela existe encore à ce moment-là. Mais encore, certains se rendront  compte de leur limite et décideront de se prendre en main et de suivre des cours en ligne ou en privé pour se délivrer de leur handicap d’analphabétisme fonctionnel ou non fonctionnel. À ceux-là et à celles-là qui lèveront leurs manches, se prendront en main et se résoudront à rebrancher leurs neurones et synapses pour régler leur problème avec la langue de Molière, je dis BRAVO et vous félicite de vous sortir la tête de sous le sable.

Selon le Conference Board du Canada (en passant, je rigole toujours de cette  mauvaise traduction… pas vous?), la littératie est ce qui influencera le bien-être économique et social de tous.

Un avenir éduqué c’est un avenir assuré? Il vous faut maintenant être bon partout, en mathématique pour votre budget, en technologie pour les robots qui s’en viennent et en français…

 

 

 

 

 

Des loups et des femmes

La terre est grande. Bon, ça dépend du point de vue; celui de la fourmi au travail ou du loup à la recherche de proies à dévorer, de la chauffeuse de camion lourd qui parcourt les Amériques tous les mois ou celui de l’astrophysicien qui scrute tous les recoins de l’Univers à l’aide de ses télescopes.

Néanmoins, selon les derniers chiffres du Bureau de recensement américain (6 mars, 2018), la petite planète bleue héberge près de 7 milliards 500 millions d’humains, mais à peu près l’équivalent de femmes (49,6%) et d’homme (50,4%) selon l’Organisation des Nations Unies (2017). Comme le genre masculin tend à mourir davantage à la naissance et à vivre moins vieux que les femmes, on peut considérer que la nature à créer une équité en nombre des deux genres cohabitant cette planète. Pourtant, les statistiques deviennent moins gaies quand on regarde du côté de l’éducation, de la violence, de l’abus et de l’économie.

Analphabétisme et éducation

Les statistiques sur la disparité des genres quant à l’éducation et à l’accès aux connaissances ne semblent guère réjouissantes. Selon l’UNESCO, il existe  774 millions d’adultes analphabètes dans le monde; 67% sont  des femmes. Et cette proportion est Lire la suite « Des loups et des femmes »

Les si mangent les ‘rais

par ©Xavier St-Jean
étudiant en technologie de l’architecture, 2018
J’aurais aimé naitre dans la classe moyenne,

Mais je suis né avec moyennement d’classe,

J’aurais aimé être premier de classe…

Jamais deuxième toujours le chef jamais second…

Heum…

J’aurais aimé ne pas avoir un temps d’attention d’une demi seconde,

Du genre la terre appelé la lune on n’est pas Apollo 11,

Réveille-toi!

Wake up!

Dress-up!

«Boogie le cadran sonne…»

J’aurais aimé qu’on me laisse dans mon rêve où j’étais King Kong

Qu’on me laisse ajouter 5 belles minutes à ma petite somme,

Qu’on me laisse pouvoir coller un peu ma petite blonde,

J’aimerais avoir les poches pleines à craquer de destin,

J’aimerais pouvoir dire que j’ai les poches à moitié vides de chagrin,

J’aimerais avoir les pocket full, les pocket full of sunshine,

J’aimerais que mes poches respectent au moins la loi 101,

J’aimerais avoir le parler soigné,

Mais né chez les franglophones je n’ai pas un beau français,

Je parle en bon français.

Je n’ai pas de mal à m’exprimer mais j’ai du mal à expliquer,

J’aurais aimé ne pas prendre plaisir à me chicaner,

J’aurais aimé, si j’avais pu remettre les pendules à l’heure avant que le clocher sonne,

Mais ding dong, qui sonne? C’est le portier qui cogne.

Puis en fin de compte les si mangent les ‘rais donc…

Les si mangent les ‘rais donc…

 

J’aime crier,

J’aime bondir,

J’aime mentir,

J’aime pas vieillir,

J’aime courir pis laisse-moi donc le faire avec des ciseaux

Je vais jamais m’asseoir,

J’vais peut-être faire le mort,

Pis ça se peut que je rentre tard ce soir si j’pars avec une pille de 100$,

J’aime être le chef des enfants terribles,

Pis garde en tête que j’suis le petit criss en tête de lice selon sept jours,

J’vais continuer même après les rides,

Pis l’amour rend aveugle mais moi j’aime comme un sourd,

 

Mais j’aime,

J’aime pis les si mangent les ‘rais et c’est ça qui comptes.

Pour que les bottines suivent les babines

Le 16 novembre 2017 devient une journée historique dans l’histoire de l’éducation en Ontario pour les collèges d’art et de technologies appliquées. C’est avec une grande joie que le résultat du vote forcé par le Conseil des employeurs des collèges (CEC) de l’Ontario est sorti fort en la faveur du personnel scolaire : 95 % des professeurs des 24 collèges, les 12 000 employés, sortis pendant 25 jours (excluant les fins de semaine) sur le piquet de grève, ont voté à 86 % pour le rejet de l’offre des collèges émise par la voix du CEC.

Un message clair, fort, unis de la part du corps professoral des collèges de l’Ontario.

Maintenant, que doit-on comprendre de ce vote massif? Les professeurs ont-il rejeté l’offre de leur employeur parce que la liberté académique était non négociable?

À mon avis, plusieurs raisons ont pu motiver un vote si fort de leur part. Tout comme l’explique le Président du SEFPO, Warren (Smokey) Thomas, «le comportement du CEC à sortir de la table de négociation et à refuser d’y retourner pendant plusieurs jours, voire refuser de tenir compte des demandes des professeurs depuis juillet, en était un d’intimidation. Tous les moyens sont bons pour nous faire taire.» Je n’ai aucune difficulté à approuver l’hypothèse de l’intimidation puisque j’ai personnellement vécu cette expérience provoquée par un vice-président à l’enseignement lors de ma deuxième année en enseignement au postsecondaire alors que j’étais encore en période de probation – une expérience difficile vous l’aurez compris.

Bien que j’ai parlé de cette situation au syndicat à cette époque et que ce dernier ait logé un grief syndical relatif au problème que je vivais, tout a finalement été étouffé une fois que la directrice m’eut confirmé l’obtention de mon poste permanent. Les pressions pour que je me taise étaient fortes, mais j’ai persévéré, je ne me suis pas tue et je continue de ne pas me taire, au contraire. Je résiste au bâillonnement et dénonce ces injustices créées par la bêtise humaine.

Nous imposer un vote après quatre semaines de grève alors que celui-ci aurait pu être réalisé dès le début de la session représente un indicateur important de la planification des négociations du CEC pour essouffler les professeurs puisqu’ils ne reçoivent pas de salaire durant le piquetage, à peine quelques centaines de dollars provenant d’un fond de grève de syndicat, alors qu’ils ont des factures à payer, une famille à soutenir, un engagement envers leurs étudiants. Ce vote a été refusé autant pour le protocole de retour au travail que pour le refus d’obtenir une liberté académique, du moins pour ma part.

Alors que le retour forcé a été enclenché et que les professeurs de collèges (CAAT) sont retournés depuis le 19 novembre dernier, on pourrait croire à la mise en berne de la liberté académique. Pour preuve, quatre courageuses collègues du programme Thérapie respiratoire ont été suspendues pour insubordination, alors qu’elles essayaient de respecter le contenu de leur programme et éviter de couper tant dans la pratique que dans la théorie. Les professeurs des 24 collèges de l’Ontario sont retournés au travail avec les mains liées et le «moral à terre» Tout ce temps passé à défendre les droits enseignants alors qu’une simple loi du Gouvenement Libéral de Wynne a forcé un retour pour bâillonner le personnel scolaire.

L’entente entre le patronal et le syndical via  l’arbitrage de Kaplan, s’est conclue par la signature d’une convention dès fin décembre 2017 avant le congé des fêtes et du Nouvel an. Le point où les enseignants ont obtenu gain de cause, selon les propos du SEFPO, réside dans le fait qu’il y ait enfin une directive claire (l’article 13 dans l’arrêt de Kaplan voir ci-dessous) et nette dans la convention à propos de la liberté académique alors qu’auparavant, chaque collège devait définir sa propre directive. Cette dernière brillait par son absence, du moins pour mon employeur.

Article 13
Article 13 of the Collective Agreement shall be amended with a new title: “Copyright
and Academic Freedom.” The following language shall be added after the existing
language in article 13.01:
13.02 Academic freedom is fundamental to the realization and preservation of the
Colleges’ commitment to academic excellence. The purpose of this article is to
define the rights and obligations related to academic freedom.
13.03 All members of the College community shall support and protect the
fundamental principle of academic freedom.
13.04 Every faculty member is able to exercise academic freedom in the performance of his/her duties. Academic freedom at the College includes the right to enquire about, investigate, pursue, teach and speak freely about academic issues without fear of impairment to position or other reprisal.
13.05 The exercise of academic freedom is subject to the following responsibilities:
(i) In exercising academic freedom, employees shall be responsible for
adhering to legal parameters (such as but not limited to The Human
Rights Code, Criminal Code of Canada, civil liability, collective agreement obligations), institutional regulations, Ministry Directives, 6 requirements of accrediting bodies, and program and curriculum requirements.
(ii) Academic freedom carries with it the duty to use that freedom in a
manner consistent with the scholarly obligation to base research and
teaching on an honest search for knowledge. In exercising such freedom,
faculty have a responsibility to respect the academic freedom and rights
of other members of the college community.
(iii) The College affirms that faculty shall be free to act and speak in their
capacity as public citizens provided they indicate they are speaking as
individuals and not acting as representatives of the College.

Maintenant que le semestre d’automne est terminé (26 janvier 2018) et que la même semaine celui d’hiver débutait (29 janvier 2018), ce dernier s’annonce éreintant : aucun repos entre les deux, une course à la correction et à entrer des notes dans le système de notation officielle, des reprises d’examens et désormais l’ajout d’un DR sur les plans de cours pour «droit de reprise» systématique pour tous les étudiants échouant leur cours entre 40 et 49 pour cent. Ce qui signifie que tous les étudiants ayant une telle note finale reprendront automatiquement un examen pour montrer qu’ils peuvent réussir. Ces reprises correspondent à 800 examens pour 800 échecs selon un chiffre non officiellement communiqué. Jusqu’où ira-t-on pour encourager les jeunes à aimer l’école, à les encourager à apprendre? Ce DR va-t-il révolutionner le succès des étudiants et l’obtention de leur diplôme? Ou va-t-il les encourager vers la loi du moindre effort en pensant que de toute façon, une autre chance est donnée en fin de session pour obtenir une note de passage?

Je ne suis pas contre l’idée de faire réussir en échange d’un travail supplémentaire, au contraire, mais si durant tout un semestre, un jeune ne se prend pas en main pour passer ses cours, est-ce qu’un droit de reprise lui lancera un appel à se réveiller d’entre les morts-vivants qui vivent en automates sur leur téléphone «intelligent»?

DRrouge

Ce droit de reprise désormais affiché sur tous les plans de cours du collège où j’enseigne, est passé comme du beurre dans la poêle. Sans discussion préalable avec le corps enseignant, et obligation pour ces derniers de préparer de nouveaux examens pour ceux et celles qui peinent à obtenir une note de passage de 50 %. Personne ne rouspète à voix haute, sauf dans les couloirs et les discussions fermées entre quelques collègues. La liberté académique me permettrait-elle de refuser ce droit de reprise systématisé?

Bref, ici, pour respecter l’Article 13 ci-haut nommé, je dois vous affirmer que je parle dans ce billet de blogue en tant que citoyenne libre et non au nom de mon employeur. Selon moi, la liberté académique implique une discussion préalable avec le corps enseignant responsable des examens avant d’imposer un DR sur un plan de cours. Sans cette discussion, il n’y a pas de liberté académique. Comme cette discussion n’a pas eu lieu, on peut en conclure que la directive de l’article 13 n’a pas le poids de ses mots et que les bottines ne suivent pas les babines.

 

 

 

LA QUÊTE

par Billy Ange Manzi
étudiant au programme de Productions télévisuelles
Collège La Cité, classe 22553FRA, hiver 2017

Je suis né au Rwanda un beau jour d’été  199X

De la joie à la peine , au pays des mille collines ,

La vie ne tient qu’à une lame de machette ou de chance

Je survis à la nature la plus  noire de l’homme.

Voyage, partir au plus loin devient ma voie pour oublier cette malchance.

De pays en pays, de rencontre en rencontre, de langue en langue,

Du Rwanda en Ouganda, du Congo au Togo, du  Kenya au Botswana,

Mes périples dans ces lieux n’ont qu’un seul acheminement : celui du  vieux continent.

Celui d’un avenir sans terreur, plein de Bonheur et d’espoir de jours meilleurs.

La France, la Normandie, le Havre deviennent mes nouvelle terres, celles qu’ autrefois  des libérateurs venus d’Amérique et d’ailleurs s’y sont sacrifiés pour que d’autres puissent en bénificier .

Ai-je trouve mon havre de paix? Celui d’un nouveaux départ?

Mon monde à moi, désormais,  blancs, blacks et beurs.

Ma jeunesse, mon adolescence, mes amours, mes peines, mon éducation,
empreintes d’amour de liberté et d’égalité

De l’école primaire au 1er flirt ainsi qu’à la maitrise de nouvelles langues,
mon avenir devient universel

Un début d’année sur les chapeaux de roues ou le blues post-grève

signe ecolesAlors que les sapins et les décorations de Noël éclairent encore nos entrées et nos salons. la cloche du retour au travail sonne son drelin-drelin pour la reprise des classes au collégial en Ontario. Ce qu’il y a d’unique cette année, après une grève de cinq semaines sous l’emprise du Conseil des employeurs des collèges (CEC) et du SEFPO, c’est que 12 000 étudiants et 5 000 professeurs se retrouvent désorganisés par un semestre d’automne bousculé vers janvier 2018 et qui se terminera à la dernière semaine de janvier. Lire la suite « Un début d’année sur les chapeaux de roues ou le blues post-grève »

Journal de grève : jour 21

non je vote

J’en avais déjà vu et entendu pas mal au cours de mes 17 ans de travail avec les Collèges d’arts et de technologie appliquées (CATA), mais là, c’est la goutte de trop.

Le système des collèges de l’Ontario insiste à nous maintenir en grève en étirant les jours de votes et les jours de non négociation avec la partie syndicale qui représente les professeurs (SEFPO). Dans une société basée sur la démocratie et l’égalité des personnes, il me semble que la moindre des choses serait de respecter les demandes des enseignants exprimées par les représentants syndicaux et d’en discuter avec maturité à la table de négociation.

Mais non, c’était trop demandé. Le Conseil des employeurs des collèges (CEC) préfère refuser la dignité humaine au personnel scolaire en lui envoyant  à la figure que leurs demandes sont trop exigeantes (surtout pour la liberté académique) et pour montrer que ceux qui ont le pouvoir décisionnel ici c’est eux, on sort de la table de négociation et on impose un vote. Un vote sur une offre revue mais non respectueuse des demandes du personnel scolaire, pire, une offre qui ne contient même pas toutes les négociations réalisées entre le 2 et le 6 novembre, après que le CEC ait finalement accepté de retourner à la table de négociation. Lire la suite « Journal de grève : jour 21 »

Plus de maturité à la table de négociation svp

Jeudi 1er novembre 2017, le Conseil des employeurs des collèges (CEC) a enfin demandé de retourner à la table de négociation avec les représentants syndicaux. Il est cependant malheureux d’entendre de la part des collèges que la partie syndicale refusait de retourner à la table de négociation alors qu’il s’agissait du contraire. Pour expliquer l’ordre des demandes de négociation, il s’agit de regarder sur la page du CEC et de prendre compte des dates indiquées sur les dépôts de proposition d’entente – (troisième colonne à droite ci-dessous)

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                                           Date de l’offre du personnel scolaire = 14 octobre                                              Date de l’offre du l’employeur = 10 octobre

 

Il est important de comprendre que lorsque l’offre des représentants syndicaux a été déposée le 14 octobre, aucune réponse de la part de la partie patronale n’a été présentée, leur dernière offre porte la date du 10 octobre. Lire la suite « Plus de maturité à la table de négociation svp »

Le piquet de grève

img_3768.jpg©Lynnda Proulx : Collègues en piquetage sur Aviation à Ottawa, Collège La Cité, 19 octobre 2017
Qu’on en commun La Cité Collégiale, les Collèges Boréal, Sheridan, Seneca, Ct-Clair, George Brown, Fanshaw, Mohawk, Centennial, Canadore, Conestoga, Cambrian, Durham, Fleming, Goergian, Lambtonb, Humber, Conferedation, Loyalist, Niagara, Michener, Northen, Sault, Ridgetom et St-Lawrence?

Outre le fait que ces 24 collèges soient tous localisés en Ontario et sur les piquets de grève depuis le 16 octobre dernier, ils représentent  Lire la suite « Le piquet de grève »