
Depuis 10 ans, j’utilise le slam pour travailler l’art oratoire avec mes étudiants en classe de communication orale. Courants de vie et La route vers soi sont les exemples que je leur donne en mise en lecture pratique.
Quelque soit le programme d’études collégiales auquel ils sont inscrits, il s’agit d’amener ces jeunes adultes à exprimer qui ils sont, ce qui les caractérise, avec quelle vision ils se représentent leur environnement. Voici quelques uns d’entre eux.
Slams
Pas à pas de Nicolas Lauzon
Nouveau départ par David Mongulu
Vivre seule par Sara Toutane
La Quête par Billy Ange Manzi
J’ai pas de titre par Faray Bog
Les si mangent les ‘rais de Xavier St-Jean
Immanquablement, chaque année lors de cet exercice, mes yeux s’embuent lorsque je constate une fois de plus leur participation active dans cette activité et que je leur témoigne ma gratitude d’avoir accompli l’exercice avec engagement, sérieux et authenticité pour en faire un succès. Avec leur permission, je publie dans cette page leurs textes, leur expérience étudiante, la richesse de cette jeunesse en apprentissage de la vie et de son univers.
Contexte d’enseignement
En tant qu’enseignante de français, je leur explique l’art du slam à l’aide d’exemples locaux et internationaux tels les Grand Coprs Malade, Natasha Canapé-Fontaine, David Goudreault, Marjolaine Beauchamps et Yannick Mbuluku (Kimya). Je les informe que l’exercice est facile et qu’ils feront cette présentation en claquant des doigts. Un grand nombre d’étudiants l’ont réalisé avec succès depuis des années. Et je leur montre certains exemples de textes de leurs pairs des années antérieures et leur fait une démonstration à l’aide de mes propres textes.
Je triche, je sais. Car pour des débutants, c’est un exercice difficile d’écrire sur soi et surtout de le dire devant un public. Comme première expérience, certains, en cours de route, ont oublié d’y aller avec un peu plus de distance d’un événement personnel trop émouvant. Les uns doivent arrêter, sortir de classse puis revenir une fois les larmes et le stress appaisés. Mais toujours, avec certitude, ils vont au bout de cette expérience. Tourjours, je les accompagne et les encourage à poursuivre et développer leurs talents. Ils en ont beaucoup. Ainsi, pour leur initiation à cet art oratoire, je les guide vers une meilleure connaissance d’eux-mêmes et une expression qu’ils garderont en mémoire longtemps.
Un, deux, trois, PARLE…
L’évaluation se réalise à l’aide des pairs, à l’aide des claquements de doigts pour les encourager lors de mots et de vers particulièrement forts et significatifs. Pour chaque slameur, la note la plus haute et la plus faible des cinq membres du jury sont éliminées et la moyenne des trois autres additionnée à la note que je leur donne pour obtenir une note finale. Avec confiance, j’ai vite constaté que cette approche d’évaluation était appropriée et malgré les blagues d’une minorité qui insiste pour dire à voix haute » OK, Gang, on se donne le plus de note possible! » chaque année les résultats et les commentaires rassemblent une maturité d’évaluation que je sais apprécier puisque je persévère à l’utiliser.
Bref, je désire partager avec vous leurs textes, leurs mots, leur poésie adroite ou maladroite, mais toujours poésie slamée.
Vos commentaires seront appréciés, je les partagerai avec eux et ils pourront également suivre l’évolution de leur publication officielle ici!
Pour ceux qui sont intéressés à partager leur propre texte et à recevoir des commentaires, j’ai également créé un groupe sur LinkedIn surnommé Slameur Inc. où vous pouvez publier vos slams. Il me fera plaisir de les lire et de les commenter.