Une dernière ride

Mardi dernier, j’ai pris une ride d’auto le long du fleuve Saint-Laurent. J’ai commencé par me rendre à la pointe de Rivière-du-Loup avec un café Tim Horton, plutôt deux cafés : un pour moi et un pour maman. La marrée était entre deux, comme si elle ne savait pas où aller, quelle direction prendre… comme si elle se demandait si c’était le temps de monter ou le temps de descendre. Pour quelques instants, elle a décider de rester là, avec nous, d’attendre la suite et de voir comment les mouvements de la vie allaient se charger de l’emporter.


Après une courte marche le long de la plage, on a repris la route du fleuve, là où la vie change et les baleines, en faible nombre, luttent à leur façon contre les changements climatiques. On a traversé les routes bordées des champs de vaches et de cultures, des terrains vagues, des pancartes de maisons à vendre ou déjà vendues; on a traversé le village de Cacouna et continuer sur la 148. Maman adore les rides de char pour se balader et voir les différents paysages se transformer sous ses yeux. Le mouvement se trouve aussi a être le meilleur moyen pour aérer ses idées, voir plus clair et prendre de meilleures décisions.

J’ai conduit comme ça vers l’Isle-Verte et j’ai décidé de prendre la route vers Saint-Éloi, là où mon grand-père a resté une partie de sa vie avant son mariage avec Adriane et la venue de ses neuf enfants, maman étant un des ainées de sa fratrie. Saint-Éloi, un village silencieux qui cache sous ses draps des mains d’abuseurs, des mains de ‘poignant cul’ comme dit maman. D’ailleurs, ce n’est pas le seul village où les hommes se permettent tout ce qu’ils veulent de ce côté-là, certaines personnes, voire proies de ces hommes sans vergogne, préfèrent se terrer dans le silence en essayant de se convaincre que c’est du passé et qu’il faut absolument ne pas en parler. Comme maman a subi ses mêmes violences dans sa vie domestique, je me suis dit que ça valait la peine d’en parler pour elle. Est-ce que je vous ai dit que maman souffrait d’Alzheimer? Elle semble avoir préféré enterrer ses mauvais souvenirs et ses bons. Souvent, au début de sa maladie, elle me disait qu’elle avait travailler sur elle pour oublier ces terribles moments de sa vie qui la faisait souffrir et puis qu’elle était aller trop loin dans l’oubli, que sa mémoire basculée et avait décidé d’effacer tout son disque dur jusqu’à oublier le nom de ses enfants. Mais qu’est-ce qui est mieux, noyer sa peine dans l’oubli? ou l’étouffer dans plusieurs verres de scotch?

Vendredi 3 juin. Je suis arrivée à Chauffailles avec ma soeur B. Mom ne va pas bien. Tous ses enfants veillent sur elle durant les jours suivants. Le premier Lundi de Juin Maman est partie. Pour de bon cette fois-ci. Elle nous a quitté tranquillement, paisiblement dans un souffle court. Diagnostiquée en 2011 avec l’Alzheimer, j’ai eu a m’adapter à sa maladie, tout comme elle et les membres de ma fratrie. Cette maladie atteint 152121 personnes au Québec en ce moment. Un jour, quelque part en 2014, elle a oublié mon nom et les autres frères et sœurs. Je crois qu’elle reconnaissait mon énergie car elle me disait en souriant : » Ah! tu es arrivée!  » Tous les matins de cette semaine de visite familiale alors qu’elle habitait encore dans sa maison, elle me saluait ainsi. Puis est venue la période quand elle me rebaptisait quand je lui demandais si elle me reconnaissait. ‘Juliette’ ‘Jacqueline’ … Cécile, Lisette, Liza, tous les noms des personnes qui ont pris soins d’elle, l’ont aimé à leur manière.

Elle a séduit les cœurs des préposées.es et des infirmières.s, vers qui elle marchait pour garder la forme et le mouvement, elle aimait me pincer la joue et me sourire lors de mes visites au centre. Elle a survécu deux infections de covid-19 et trois périodes d’isolement en chsld dûs au covid. La dernière aura été fatale puisqu’elle ne pouvait plus marcher et garder ce mouvement de vie qui la maintenait.

Maman est partie. Mon cœur est serré d’émotions, peine, douleurs, vide, mon estomac a la nausée. Mon crâne veut éclater et se réfugier dans les bras de ma mère.

Pour me distraire, je regarde un couple de cardinal construire son nid devant ma fenêtre dans le chèvrefeuille. Pour me distraire, je vais longer la rivière outaouais avec maman qui adore se balader pour explorer le paysage et la nature. La vie continue.

Le Service funéraire est planifié par la maison Fleury et fils pour le Dimanche 19 juin de 11 h à 14 (exposition du corps) suivi d’une cérémonie au centre funéraire.

Aurevoir maman.

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Joyeuses Pâques

Source : Unslash 2022, photographie de Bee Felten-Leidel

En pleine journée de Pâques, je me souviens des cadeaux en chocolat reçus dans mon enfance. Le plus gros du plus gros des lapins qui m’eut été offert devait mesurer plus d’un pied et demi (50 cm) du haut de mes huit ans. Moi et ma petite sœur avions été invitées chez les Roy qui habitaient au 3e étage de la maison du coin dans mon village.

Nous n’allions jamais chez ces personnes, mais cette fois-ci, maman insistait pour que nous allions avec elle les visiter. Il fallait entrer par derrière et prendre l’escalier-qui-n’en-finissait-plus pour nous rendre chez ce vieux couple. Monsieur Arthur aimait maman en cachette et son invitation lui permettait de la voir et de l’apprécier Sans avoir à s’en cacher. Mme Arthur Roy aimait les enfants et, bien malheureuse de n’en avoir eu aucun, elle profitait de notre présence pour nous offrir toutes les sucreries désirées, bonbons caramel, biscuits à la guimauve enrobés de chocolat au lait, verre de lait, sucettes et cocos au chocolat.

La surprise de toute les surprise est venue quand M. et Mme Arthur nous ont fait entrer moi et ma sœur, avec ma mère qui nous suivait par derrière, dans un salon rarement ouvert aux visiteurs, parfumé à la rose et aux odeurs de meubles qui voient peu la lumière et encore moins le soleil. Un salon impeccable de propreté et d’aménagement. De vieux meubles polis, astiqués à la cire, des coussins de velours brodés des plus beaux fleurons de fils d’or. Au centre de la pièce, sur une table à thé vitrée et taillée, prônaient deux gros paquets bien emballés. Un pour moi, un pour ma petite sœur. Nos mains d’enfants ont vite saisi ces boites, les ont été déballées et d’immenses lapin en chocolat sont apparus devant nos yeux écarquillés d’enfants! Bien sur les remerciements et les sourires d’extase ont plu aux hôtes, mais surtout l’expression peinte sur nos visages les avaient surement enchantés davantage!

Les boites mauves et jaune sont restées emballées quelques jours, ni moi ni ma sœur n’osions manger ces géants. Puis petit à petit, le lapin rapetissait. Le mien en tout cas. Ne tenant plus à mon envie de goûter ce délice, j’ai commencé par les pieds, cachant officiellement à maman que j’avais goûter le lapin géant. Sans aucune doute, maman avait déjà deviné mon jeu et jouait avec moi en gardant le silence. Puis un jour, je lui ai dit que le lapin avait disparu, qu’il ne restait plus rien du chocolat ni du lapin!

 »Il reviendra l’année prochaine, ne t’en fais pas », m’avait-elle soufflé à l’oreille.

J’ai eu d’autres lapins, des écureuils, des poules, des cocos, mais jamais d’aussi géants! Merci M. et Mme Arthur.

source unsplash, 2022 – coco-tafoya

Joyeuses Pâques à tous!

Profitez bien de cette journée d’Ascension pour briller le meilleur de vous-même!

Your votes on Fashion Industry and Pollution

Fashion industry is part of the pollution on Earth.

What are you ready to do to be part of the solution?

A) Recycle my clothing by knowing where it ends up

B) Stop buying clothes according to fashion

c) Buy only recycled clothes at second hand clothing stores

D) Nothing, not my business
E) A+B+C
F) Other (Write on comments what you choose to do)

Survival

As a writer, i get inspired by my personnal life as well as what i observe around me or hear here and there. This serie of short stories is about different experiences of surviving.
(version en français)

The Conspiracy

Mad Bear. This is his surname. That’s how they call him in the street. He lives in city center under the stairs in an alley. When he is hungry, he snif into the trashes of garbages for left over sandwiches or burgers. In his lucky days, someone leaves some hot soup and croissants just outside his cave. He eats it even though he knows this is coming from the Devil.
His mind is full of swords transpercing the hearts of everyone passing by him. He starves for justice, for freedom and equity. His madness, which is like a state of hallucination for those surrounding him, keeps him in a dissociative physical and mental state. A pile of pills beside his makeshift bed is waiting to be taken. He cannot live without them. He never swollows any but as long as it’s along is side, just like a best friend, he feels more secure. It will be there when time will come to use it. As a day can change from daylight to nightmare in 24 hours, life can twist around on a dice thrown to bet on an information that ended up a fakenews. Life is fakenews or at best a burning hole that only want to consume you, your energy, your intelligence, your money, your emotions.
Mad Bear is ageless and stay as discreet as possible. Looking old with his long white beard, he dresses in sober clothes of gray tones. He wants to be looked at as a shadow that is sliding on the walls and on peoples.
The man believes his life is a coup monté by them, his family and the Devil, the Devil being also the Government and Society. He left his house because they were spying on him, his brain, with cameras and micros placed in his fridge, his drink when using ice cubes, and anything electronic or electric, microwaves, television, radio, computers, electric plugs, the toaster, the kettle, lights, etcetera. A total surveillance. A Big Brother. His wife and kids were telling him there was nobody and nothing about what he was talking about. They were trying to convince him that these images or sounds he was perceving were misconnections in his brain. He decided to leave them the day he met with the psychiatrist he’d met at hospital. His family could be in danger because of him. He had stayed in psychiatric hopital under supervision for a couple months with medication and talk sessions in order to heal his visions. Even thought he’d asked the Dr to withdraw the microchip he believed that was installed on the top of his skull, nothing had been done. The doctor kept telling him there was no microchip there. At the end of his stay, Mad Bear was better and very obedient to the hospital rules. In fact, he wanted to get out of there and acted as if he believed what he was told. He turned his behavior around just like they were doing with him. The best strategy ever as it gave him the OK to go back to society. But he choose to live in the streets instead of going back with his wife and children. He prefered to control his own state and life and not confine in any pseudo-medical scientific weirdo talking bullshit. After all, he also went to school and studied brilliantly sciences and politics, maths and biology. And what was that good for? A big NOTHING, because what he has learned can now be learned on google, on youtube or Twitter. Who ever contacts him through this microchip will not armed his family, nor his friends. The Devil hole will burn on emptyness, no souls will be hurt but his, Mad Bear.

©LynndaProulx2022

In State of Emergency

Once upon a time, there was a young girl living in a small village who had visions in her head, like some kind of flashes. This realm of visions were a special gift that was given to her. Yet, as a child, she did not know how to use it and how to control it. Sometimes, she was even fearing those flashes as they were terrifying. As an example, she wants me to share here with my readers, this one about a terrible image that came to her head at 9 years old of kids being thrown over the high Red bridge at the bottom of the hill of her village. This bridge is as high as a 70 storeys building. This terrible image made her walked then many time along the river that is passing under this bridge without finding anything. She had talk to her mom about it and she’d tell her to not tell anyone and forget about it.
Some years later, one father pushed his 2 kids and himself over that same bridge; the kids died but the father survived his horrible maneuver. So she could never forget.
Now, as an adult, she has been able to understand how it works and control it much better. Less fear, but still quite frighting sometimes… I am going to tell a bit more about her story.

To help understand how this realm of visions works, as a grown up, she went to see and talk to an elder who has initiated her to Shamanic practices. Dreams and journeys helped her in this quest of connecting into the realm of visions. For the last three years, when the end of the year arrives, the equinox and in early January, She visits these realms and receives visions of how is the year going to unfold and see events that will happens. In fact, she sees metaphores of these events that she can translate into human language. In her dreams, she receives messages from the Helping Spirits who want to share information with the humans. To make sure that this information is heard by others, she shares it first hand with her family and close friends, and she writes it down in her journal of visions. Sharing them here is another way to transmit them.

Beware: For 2022, she sees lots of aggressivity towards humans and communities of people. This agressions will be cercling houses and no one in these houses will be able to go out without the fear of being attacked. These beasts will even attack doors in an attempt to enter in. There will be a lot of fear, aggressions will come from everywhere, this is a dark moment in Humans’ history. The law is kill if needed. There will also be a lot of solitude for the new generation that is living this troubled period of pandemy. Even those with success will stop seeing sense of their famous life and commit the worse by ending their life to search freedom. Also, there is a false sense of security in communities; when time seems fine and sunny, many clear lights orbs like will show up as strangers will to lazered those who are with a sense of being well protected and start moving because they are thinking that the sky of viruses has cleared up. Those moving will be hatch while those standing sill like statues will be saved.
So she said.

©LynndaProulx2022

(version en français)

Concussion

I witnessed the Covid-19 epidemic turn into a pandemic during my first sick leave in January 2020. Suffering from a concussion as a result of a bad fall on the stairs, I tried to recover during this period by resting on my couch and follow the radio news to entertain my mind or listen to Ohdio de Radio-Canada. Everything we hear echoes the talk of China, mother gagging her doctors wanting to warn the rest of the world of this deadly new virus that is spreading like the plague. This emergency makes me go back to work as I excel at coaching my colleagues in distance learning. I want to be one of the superheroes working on the front lines. In teaching, all my colleagues are superheroes for managing to turn on a dime and get back to distance teaching and learning in a week to redesign their face-to-face courses into virtual ones. Yet, my hasty return to work only makes my health problems worse. I will not be a hero. I will become a teacher at the end of her rope, encumbered by too many demands (students, administration) on too many digital resources. Requests come in from everywhere and technical support is poor. Insomnia accompanies me every night, I burst easily for little matters. I have to do everything I can to control myself, especially for the students who also have a hard time to adjust. Burn out. Capoute. Everything collapses in my head, my heart, my spirit. Physical rest and especially mental rest is much needed.

In 2021, pandemic events are piling up: more variants, more restrictions, a race to find vaccines, drugs and rapid tests. Thanks to Big Pharma’s vaccines, humanity will soon be saved. One vaccine, a second, a third, and even a fourth for Israel, whose people are the guinea pigs of the moment. Which one is the most effective? Moderna, Pfizer, AstraZeneca, Johnson & Johnson? At the international level, the data collected on the injection of these different products becomes essential to judge their effectiveness and their danger.

Besides the three injections of Moderna received in 2021, the last of which was for prevention against Omicron, and their side effects, the first seven months of 2021 were painful for me. I cumulated six falls, one of which resulted in an infection close to sepsis and all these side effects, requiring two series of antibiotics, several medical visits including a visit to the emergency room of the Montfort Hospital. Of course, these falls multiplied the concussions and the risks involved. A year on my back. I’ve had plenty of time to listen to the news and reflect on my life. But I can’t seem to get out of my slump. The whole earth is spinning with the arrival of the variants Covid-19 and its data collected– Alpha, Beta, Delta, Gamma, Kappa, Omicron, Mu and all the others that have gone unnoticed as not very contagious.
What I understand and take away from all this commotion, this media noise that blurs my daily life, is that this information seeks drama to get ratings. The information that circulates on social media with insults and fake news is the reflection of the drama, the negative version. Humans sadden me with their stupidity and amaze me with their fragility.

In parallel to these variants we have to hide from and ruin our air, I have to find a physiotherapist who will get me out of this ‘cul-de-sac’ because all the services received between 2020 and July 2021 are not effective. They are acting like a band-aid. The pain accompanies my daily life. The fear of falling too. Thanks to a work colleague, G.L., her advice led me to a Cranio-Cervical and Temporo-Mandibulare Physiotherapy Clinic in late May. Hallelujah! The first appointment took three months to obtain. Since the end of August, I have been receiving difficult but effective treatments that have improved my general condition and my mood caused by the pain. I was distressed for the first three months. Then I take one step forward, two steps back, then three steps and one back. I am slowly healing. I hope to regain my former focus, my usual enthusiasm before these times of concussion.

Some say you have to reinvent yourself. I am doing it by engaging more with my dogs who take me to discover the most beautiful dog parks in the Outaouais. I am not looking to move to the country since I grew up there. I am looking for a physical rather than intellectual occupation. Doing my housework, walking, training my dogs, cooking. It can be that simple.

©LynndaProulx2022

Divination

This virus gives me the creeps. I curse the travelers, those selfish ingrates, because they will be the best vectors of contamination for the whole planet. Office work is forbidden and for the whole planet, telecommuting is established in our homes. Our borders for domestic and professional matters are now closed. Goodbye private life and hello technical multitasking on computers, tablets and smartphones. In March, I returned to work very part-time and decided to make my civic effort like a hero would do and volunteer to help teachers who were about to embark on distance teaching and learning. One night as I was going to bed, I decided to put my divinatory abilities forward and questioned what would be the consequences of this virus on the world. I saw that this virus would steal lives like a thief decides to empty a house of the jewels and precious belongings of its owners and kill them if necessary. Like the canary in the mine that dies when it runs out of air, the human lungs would be the most attacked and those who would come out of it would be radiant, happy and grateful to have survived, because they would need a lot of care, attention, compassion. I made a live youtube video about it in french about this dream divination.

You may wonder where I get these divinatory abilities from… In short, I am also a survivor, not of the 19 crown virus, but of various youth and younger adult abuses: sexual, parental neglect, physical and psychological violence from family and husbandg, bullying. Yes I know, a long list. Since 2017, I developed my divinatory abilities by studying shamanic dreams and shamanic practices. I became interested in these practices in 2014 from the time I was diagnosed with chronic post-traumatic stress disorder, a natural defense mechanism for surviving the worst of human misfortune. As I searched the web and interviewed the professional helpers who have accompanied me since on this journey, I learned that the best way to help me recover the parts of me that were caught in the dissociation caused by some of the triggers of childhood and early childhood traumas, was to meet with a shaman who could help me recover those parts of my soul that had become isolated in bubbles outside of me. In 2014, far from me was the idea that I would become a practitioner of these techniques myself and that the shaman’s spirit would come to connect with mine. Fate led me to teachers of these practices and I learned many skills that can help humans, animals and all living things in all kinds of circumstances. I assure you, I do not use drugs to make the trips and communicate with the belping Spirits. They share information with me that I can make useful if someone wants to ask for it. So here I am following the evolution of the Covid-19 and doing my best to warn my loved ones of what is to come. And the best of all, i was able tp recover a few soul pieces, thanks to the Shaman in my life. Thanks to Helping Spirits.

©LynndaProulx2022

Unmasked

The oppressed also know how to manifest themselves – there are a few thousand of them without masks, adults or children, victims of the majority, of government laws dictated, according to them, for future dictatorial purposes, to control Humans and their freedom. In the name of freedom, they send middle fingers to the outgoing Prime Minister castigating the message bearer with discourteous words. It is the elegance of poor people who lack words to express their emotions. Poor Justin receives the empathy of a voting public understanding that in the face of these undeserved major insults from a minority, the Liberal party is also fighting against its oppressors. One bit of cynicism at a time…

©LynndaProulx2022

Monia

Monia arrives at the hospital with her father. He can hardly breathe. He shivers, feverish, his look is begging :  »give me some oxygen ».

A day earlier, he had returned from Lebanon on business trips via Paris, a non-mandatory but favorite stopover that allowed him, when traveling in Europe, to take a few moments with otherfamily members, before returning to America. The night before he left in early March, he did have a few night sweats; he just told himself he was lucky to wake up with a slight sore throat and headache. Nothing a pain killer could heal Then he took a cab to the Beirut International Airport. Monia, his daughter and Marie-Laure, his older sister, were waiting for him with open hands at Orly. Time to spend a few days with his family and to enjoy the warmth of the Parisian spring. Ravid had time to kiss them and to go to their home. Claiming to be tired from the flight, he asked to rest for a few hours. The next morning, his nap had turned into several hours of sleep. When Monia decided that her father had slept enough, a few unanswered knocks on his bedroom door convinced her that he might not be doing so well. She found him unconscious in his bed, barely breathing.
Ravid left a few days later not for America, but for the morgue. Ten days later, Marie-Laure joined him there. While some survive, others leave their lives early.

©LynndaProulx2022

Two meters

I am out of my mind. I look at my neighbor in the line up going to the supermarket and wonder if he is self-aware. He doesn’t keep the two meters of distance. He stares at his phone, mechanically moving forward as the person in front of him steps toward the grocery store door. He is hypnotized by his phone.He uses his worst words to try to put the person in front of him in the right place, that is to say two meters in front of him. He wears his mask at the bottom of his nose, to breathe better, I guess. How can you blame him for wanting to breathe? I wonder about the quality of his mask: the thicknesses of fabric, his ability to respect these new social codes (washing his hands, getting tested if symptoms appear, not spitting in other people’s faces, etc.). It is the respect of these codes that we must take into account that will help us protect others and ourselves from those who are asymptomatic and still wander the aisles of airplanes and the streets of our cities and villages, on the beaches of our countryside.I curse those idiots who compare the virus to that of a flu falsely put forward as a new bacteriological weapon to better control the freedom of the people and its holy democracy. I wonder if this neighbor in line is aware that he may be a carrier of Covid 19, that all the aerosol particles coming out of his nose and mouth contribute to the multiplication of the disease. I get angry at myself for not being able to restrict myself to staying at home, barricading myself in, having to go out to run errands, only being able to visit family members via video messenger, or going to the dog park by isolating myself in a corner of the park to avoid any discussion or socialization with others. I may have a lot of knowledge, but that doesn’t take away the human in me and the stupidity that feeds off my fears. It is now 5 000 000 persons who have died of this disease. How many more of us will be affected by this virus? Who will survive it? is now 5 000This virus has now killed 5,000,000 people around the world. How many more of us will be affected by this virus? .How many more will be affected by this virus?

©LynndaProulx2022

Oppressed

This year, I have heard and seen in the media that oppression has a special color in Canada and elsewhere. Especially in hospitals.Joyce died because she was an Aboriginal woman, the mother of several children whom a nurse blamed for her having given birth. She fought against her oppressors, an infantilizing and racist medical system when opportunity knocks. The oppressed may live in economic poverty, in verbal poverty due to lack of education in English or French or lack of respect for them by the rich and educated. The oppressed may also be born of social laws dictated by the authorities according to the contexts and environment of the times that build societies. They are forgotten on territories that are theirs by ancestral rights, they are displayed on propaganda policies to get votes in times of election, they are buried in mass graves to be forgotten faster, hidden by the silence of ecclesiastical authorities because they are not worth it. The oppressed have no right to running water or electricity in a country where abundance is defined by its hydroelectric dams and mineral wealth.

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©LynndaProulx2022

Survivance

En tant qu’auteure, je m’inspire d’événements de ma vie, de ceux que j’observe autour de moi ou que j’entends pour écrire des histoires. Cette série de courts récits fait entrer les lecteurs dans l’univers de la survivance et de ses variantes.

(english version)

La conspiration

Mad Bear. C’est comme ça qu’on l’appelle dans la rue. Il vit au centre ville, sous les escaliers d’une ruelle. Quand il a faim, il fouille dans les poubelles des poubelles pour trouver des restes de sandwichs ou de hamburgers. Dans ses jours de chance, quelqu’un laisse une soupe chaude et des croissants juste devant sa grotte. Il les mange même s’il sait que cela vient du Diable.
Son esprit est rempli d’épées transperçant le cœur de tous ceux qui passent près de lui. Il a faim de justice, de liberté et d’équité. Sa folie, qui est comme un état d’hallucination pour ceux qui l’entourent, le maintient dans un état physique et mental dissocié. Une pile de pilules à côté de son lit de fortune attend d’être prise. Il ne peut pas vivre sans elles. Il ne les avale jamais, mais tant qu’elles sont à ses côtés, comme un meilleur ami, il se sent plus en sécurité. Elle sera là quand le moment sera venu de l’utiliser. Car un jour lumineux peut se transformer en cauchemar en 24 heures, la vie est un coup de dés jetés pour parier sur une information qui s’est avérée être une fakenews. La vie est une fakenews ou au mieux un trou brûlant qui ne cherche qu’à vous consumer, votre énergie, votre intelligence, votre argent, vos émotions.
Mad Bear est sans âge et reste aussi discret que possible. L’air vieux avec sa longue barbe blanche, il s’habille de vêtements sobres aux tons gris. Il personnifie l’ombre qui glisse sur les murs et sur les gens.
L’homme croit que sa vie est un coup monté par eux, sa famille et le Diable, le Diable étant aussi le Gouvernement et la Société.
Il a quitté sa maison parce qu’ils l’espionnaient, lui, son cerveau, avec des caméras et des micros placés dans son réfrigérateur, sa boisson lorsqu’il utilise des glaçons, et tout ce qui est électronique ou électrique, les micro-ondes, la télévision, la radio, les ordinateurs, les prises électriques, le grille-pain, la bouilloire, les lumières, etcetera. Une surveillance totale. Un Big Brother. Sa femme et ses enfants lui disaient qu’il n’y avait personne et rien sur ce dont il parlait. Ils essayaient de le convaincre que ces images ou ces sons qu’il percevait étaient des erreurs de connexion dans son cerveau. Il a décidé de les quitter le jour où il a rencontré le psychiatre qu’il avait rencontré à l’hôpital. Sa famille pouvait être en danger à cause de lui. Il a séjourné à l’hôpital psychiatrique sous surveillance pendant quelques mois, avec des médicaments et des séances de discussion afin de le guérir de ses visions. Même s’il avait demandé au docteur de retirer le microchip qu’il croyait installé sur le sommet de son crâne, rien n’avait été fait. Le docteur lui répétait qu’il n’y avait pas de microchip à cet endroit. À la fin de son séjour, Mad Bear allait mieux et était très obéissant aux règles de l’hôpital. En fait, il voulait sortir de là et agissait comme s’il croyait ce qu’on lui disait. Il a changé son comportement comme ils l’ont fait avec lui. C’est la meilleure stratégie, car elle lui a donné le feu vert pour retourner dans la société. Mais il a choisi de vivre dans la rue au lieu de retourner avec sa femme et ses enfants. Il préférait contrôler son état et sa vie et ne pas être confiné dans ces conneries pseudo-médicales et scientifiques. Après tout, il est aussi allé à l’école et a étudié brillamment les sciences et la politique, les maths et la biologie. Et à quoi cela a-t-il servi ? A RIEN, car ce qu’il a appris peut maintenant être appris sur Google, sur Youtube ou sur Twitter. Celui qui le contactera par le biais de ce microchip ne blessera pas sa famille, ni ses amis. Le trou du diable brûlera dans le vide, aucune âme ne sera blessée sauf la sienne, celle de Mad Bear.

©LynndaProulx2022

L’état d’urgence

Il était une fois une jeune fille vivant dans un petit village qui avait des visions dans sa tête, comme des sortes de flashs. Ce royaume des visions était un don spécial qui lui avait été donné. Pourtant, en tant qu’enfant, elle ne savait pas comment l’utiliser et comment le contrôler. Parfois, elle avait même peur de ces flashs car ils étaient terrifiants. À titre d’exemple, elle souhaite que je partage ici avec mes lecteurs, cette image terrible qui lui est venue à l’esprit à l’âge de 9 ans, celle d’enfants jetés par-dessus le haut pont rouge au bas de la colline de son village. Ce pont est aussi haut qu’un immeuble de 70 étages. Cette terrible image l’a fait marcher de nombreuses fois le long de la rivière qui passe sous ce pont sans rien trouver. Elle en avait parlé à sa mère qui lui avait dit de n’en parler à personne et de l’oublier.
Quelques années plus tard, un père a poussé ses 2 enfants et lui-même sur ce même pont ; les enfants sont morts mais le père a survécu à son horrible manœuvre. Elle n’a donc jamais pu oublier.
Maintenant, à l’âge adulte, elle a pu comprendre comment cela fonctionne et le contrôler beaucoup mieux. Moins de peur, mais souvent toujours aussi effrayante. Je vais vous en dire un peu plus sur son histoire.

Pour mieux comprendre comment fonctionne le royaume des visions, une fois adulte, elle est allée voir et parler à un ancien qui l’a initiée aux pratiques chamaniques. Les rêves et les voyages l’ont aidée dans cette quête de connexion au royaume des visions. Ces trois dernières années, lorsqu’ arrive la fin de l’année, l’équinoxe et le début janvier, elle visite ces royaumes et reçoit des visions sur le déroulement de l’année et les événements qui vont se produire. En fait, elle voit des métaphores de ces événements qu’elle peut traduire en langage humain. Dans ses rêves, elle reçoit des messages des Esprits bienveillants qui veulent partager des informations avec les humains. Pour s’assurer que ces informations soient entendues par d’autres, elle les partage d’abord avec sa famille et ses amis proches, et elle les écrit dans son journal des visions. Les partager ici est une autre façon de les transmettre.

Attention : Pour 2022, elle voit beaucoup d’agressivité envers les humains et les communautés. Ces agressions encercleront les maisons et personne dans ces maisons ne pourra sortir sans avoir peur d’être attaqué. Ces bêtes attaqueront même les portes pour tenter d’entrer. Il y aura beaucoup de peur, les agressions viendront de partout, c’est un moment sombre dans l’histoire de l’humanité. La loi est de tuer si nécessaire. Il y aura aussi beaucoup de solitude pour la nouvelle génération qui vit cette période troublée de la pandémie. Même ceux qui ont du succès ne verront plus le sens de leur vie de célébrité sous les projecteurs et commettront le pire en mettant fin à leur vie pour rechercher la liberté. Enfin, il y a un faux sentiment de sécurité dans les communautés; quand le temps semblera beau et ensoleillé, beaucoup de lumières claires en formes d’orbes se montreront tels des étrangers à tirer leurs rayons lasers vers ceux et celles ayant un sentiment de sécurité au point de commencer à se déplacer parce qu’ils pensent que le ciel s’est éclairci et que les virus ont disparus. Ceux et celles qui se déplacent seront immobilisés par les lasers tandis que ceux qui restent debout comme des statues seront sauvés.
C’est ce qu’elle a dit.

©LynndaProulx2022

Commotion

J’ai assisté à la transformation de l’épidémie de Covid-19 en pandémie pendant mon premier arrêt de travail en janvier 2020. Souffrante d’une commotion cérébrale, conséquence d’une mauvaise chute dans les escaliers, je tente tant bien que mal, durant cette période, de récupérer en me reposant sur mon divan et de suivre les nouvelles radio pour me divertir l’esprit ou d’écouter Ohdio de Radio-Canada. Tout ce qu’on entend fait écho aux propos sur la Chine, mère bâillonnant ses médecins voulant avertir le reste du monde de ce nouveau virus mortel qui se répand comme la peste. Cette urgence me fait retourner au travail car j’excelle dans l’accompagnement de mes collègues en enseignement à distance. Je veux faire partie des superhéros qui travaillent sur les lignes de front. En enseignement, tous mes collègues sont des superhéros pour arriver à se tourner sur un dix cent et reprendre l’enseignement à distance en une semaine pour réaménager leurs cours en présentiel, en virtuel. Pourtant, mon retour précipité au boulot ne fait qu’empirer mes problèmes de santé. Je ne serai pas une héroïne. Je deviendrai une enseignante au bout du rouleau, encombrée par trop de sollicitation (étudiants, administration) sur un trop grand nombre de ressources numériques. Les demandes entrent de partout et le support technique est médiocre. L’insomnie m’accompagne chaque nuit, j’éclate facilement pour peu. Je dois tout faire pour me contrôler, surtout pour les étudiants qui ont eux aussi du fil à retordre. Burn out. Capoute. Tout s’effondre dans ma tête, dans mon coeur, dans mon esprit. Repos physique et surtout repos mental.

En 2021, les événements pandémiques s’accumulent : plus de variants, plus de restrictions, une course en recherche de vaccins, de médicaments et de tests rapides. Grâce aux vaccins des grandes compagnies pharmaceutiques, l’Humanité sera sauvée sous peu. Un vaccin, un deuxième, un troisième, et même un quatrième pour l’Israël dont le peuple sert de cobaye. Lequel est le plus efficace? Moderna, Pfizer, AstraZeneca, Johnson&Johnson? Au plan international, les données recueillies sur l’injection de ces différents produits deviennent essentielles pour juger de leur l’efficacité et de leur dangerosité.

Outre les trois injections de Moderna reçues en 2021, dont la dernière visait la prévention contre Omicron, et leurs effets secondaires, les sept premiers mois de 2021 ont été pénible pour moi. J’ai cumulé six chutes dont une a entrainé une infection près de la septicémie et tous ces à côtés, nécessitant deux séries d’antibiotiques, plusieurs visites médicales dont une visite aux urgences de l’hôpital Montfort. Bien sûr, ces chutes ont multiplié les commotions et les risques encourus. Une année sur le dos. J’ai eu tout mon temps pour écouter les nouvelles et pour réfléchir sur ma vie. Mais je n’arrive pas à sortir de ma torpeur. La Terre entière tourne au rythme de l’arrivée des variants Covid-19 et des données collectées Alpha, Bêta, Delta, Gamma, Kappa, Omicron, Mu et tous les autres qui sont passés inaperçus car peu contagieux.

Ce que je comprends et retiens de toute cette commotion, de ce bruit médiatique qui brouille mon quotidien, est que ces informations cherchent le drame pour obtenir la cote d’écoute. Les informations qui circulent sur les médias sociaux à coup d’insultes et de fausses nouvelles sont le reflet du drame, la version négative. L’Humain m’attriste par sa bêtise et m’étonne par sa fragilité.
En parallèle à ces variants qui ruinent notre air et dont on doit se cacher, je dois de mon côté trouver un physiothérapeute qui va me sortir de cette impasse car tous les services reçus entre 2020 et juillet 2021 ne sont pas efficaces. Ils agissent comme un diachylon. La douleur accompagne mon quotidien. La peur de tomber aussi. Grâce à une collègue de travail, G.L., ses conseils m’ont conduite en fin mai vers une Clinique de physiothérapie Cranio-Cervicale & Temporo-Mandibulaire. Alléluia! Le premier rendez-vous a pris trois mois à obtenir. Depuis la fin du mois d’août, je reçois des traitements difficiles, mais efficaces, qui améliorent ma condition générale et mon humeur éteint causé par la douleur. La détresse m’habite les trois premiers mois. Puis, je fais un pas en avant, deux pas en arrière, puis trois pas et un en arrière. Je guérie tranquillement. J’espère retrouver ma concentration d’avant, mon enthousiasme d’avant ces temps de commotion.

Certains disent qu’il faut se réinventer. Je le fais en m’engageant davantage avec mes chiens qui m’entrainent vers les plus beaux parc à chiens de l’Outaouais. Je ne cherche pas à déménager en campagne puisque j’y ai grandi. Je cherche plutôt une occupation physique plutôt qu’intellectuel. Faire mon ménage, marcher, entrainer mes chiens, cuisiner. Ça peut être aussi simple que cela.

Divinatoire

Ce virus me donne froid dans le dos. Je maudis les voyageurs, ces ingrats égoïstes, parce qu’ils seront alors les meilleurs vecteurs de contamination pour toute la planète. Le travail en bureau devient interdit et pour l’ensemble de la planète, le télétravail s’installe dans nos chaumières. Nos frontières domestiques et professionnelles sont désormais anéanties. Adieu vie privée et bonjour aux multitâches techniques sur ordinateur, tablettes et téléphones intelligents. En mars, je retourne au travail à temps très partiel et décide de fournir mon effort citoyen et me porter volontaire à aider les professeurs qui s’apprêtent à se lancer dans l’enseignement à distance. Une nuit en allant me coucher, j’ai décidé de mettre mes capacités divinatoires en avant et de questionner ce que seraient les conséquences de ce virus sur le monde. C’est ainsi que j’ai vu que ce virus viendrait voler des vies comme un voleur décide de vider une maison des bijoux et des biens précieux de ses propriétaires et de les tuer si nécessaire. Tel le canari dans la mine qui meure lorsqu’il n’a plus d’air, les poumons humains seraient les plus attaqués et ceux et celles qui en sortiraient seraient radieux, contents et reconnaissants d’y avoir survécu, car il leur faudrait beaucoup de soins, d’attention, de compassion.
Vous allez sans doute vous demander d’où me viennent ces capacité divinatoires… En bref, je suis aussi une survivante, non pas du virus à couronne 19, mais de différents abus : sexuel, négligence parentale, violence physique et psychologique de vie maritale et vie familiale, intimidation. Oui je sais, une belle liste. Depuis 2017, j’ai développé mes capacités divinatoires en étudiant les rêves et les pratiques chamaniques. Je me suis intéressée à ces pratiques à partir du moment où, en 2014, j’ai reçu un diagnostic de syndrome de stress post traumatique chronique, mécanisme de défense naturel visant à survivre aux pires malheurs humains. En fouillant sur la toile et en interrogeant les aides professionnelles qui m’ont accompagnée depuis dans ce parcours, j’ai appris que la meilleure façon de m’aider à récupérer les parties de moi prises dans la dissociation provoquée par certains déclencheurs des traumas vécus dans l’enfance et la petite enfance, était de rencontrer un chaman qui pourrait m’aider à récupérer ces parties de mon âme qui se sont isolées dans des bulles à l’extérieur de moi. En 2014, loin de moi était l’idée que je deviendrais moi-même pratiquante de ces techniques et que l’esprit du chaman viendrait se connecter au mien. Le destin m’a conduite vers des enseignants de ces pratiques et j’ai appris de nombreuses compétences qui peuvent aider les humains, les animaux et tout ce qui vit dans toutes sortes de circonstances. Je vous rassure, je n’utilise pas de drogue pour faire les voyages et communiquer avec les esprits bienveillants. Ces derniers me partagent des informations que je peux rendre utiles si quelqu’un veut bien les demander. Voilà donc que depuis 2020 jusqu’à maintenant, je suis l’évolution de la Covid-19 et je fais de mon mieux pour prévenir mes proches de ce qui s’en vient. Le plus intéressant peut-être, est que j’ai pu récupérer quelques parties de mon âme grâce au Chaman dans ma vie. Merci aux Esprits Bienveillants.

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Opprimés

Les opprimés savent aussi se manifester – ils sont quelques millier sans masque, adultes ou enfants, victimes de la majorité, des lois gouvernementales dictées, selon eux, à des fins dictatoriales futures, pour contrôler les Humains et leur liberté. Au nom de la liberté, ils envoient des doigts d’honneur au premier ministre sortant et fustige le porteur du message de mots peu courtois. C’est d’une élégance de pauvres qui manquent de mots pour exprimer ses émotions. Pauvre Justin qui reçoit l’empathie d’un public électeur concevant bien que face à ces insultes majeures peu méritées d’une minorité, le parti libéral lutte lui aussi contre ses oppresseurs. Un brin de cynisme à la fois…

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Monia

Monia arrive à l’hôpital avec son papa. Il peine à respirer. Il frissonne, fiévreux, son regard est suppliant :  »donner moi de l’oxygène ».
Une journée plus tôt, il revenait du Liban pour déplacements professionnels en passant par Paris, une escale non obligatoire, mais favorite, qui lui permettait, lorsqu’il voyageait en Europe, de prendre quelques moments avec d’autres membres de sa famille, avant de retourner en Amérique. La veille de son départ en début mars, il avait bien quelques sueurs nocturnes; il s’était contenté de se dire qu’il avait de la chance de se réveiller avec un léger mal de gorge et un mal de tête. Rien qu’un comprimé contre la douleur ne pouvait soulager. Puis il s’était rendu en taxi à l’aéroport internationale de Beyrouth. Monia, sa fille et Marie-Laure, sa sœur ainée, l’attendaient à bras ouverts à Orly. Le temps de passer quelques jours en famille et de profiter de la douceur du printemps parisien. Ravid a eu le temps de les embrasser et de se rendre chez elles. Prétextant la fatigue du vol, il a demandé à aller se reposer quelques heures. Le lendemain matin suivant, sa sieste s’était transformée en plusieurs heures de sommeil. Quand Monia a décidé que son père avait assez dormi, quelques coups sans réponse a sa porte de chambre l’ont convaincu que ça n’allait peut-être pas si bien. Elle l’a trouvé inconscient dans son lit, respirant à peine.

Ravid est parti quelques jours plus tard non par vers l’Amérique, mais vers la morgue. Dix jours plus tard, Marie-Laure l’y rejoignait. Tandis que certains survivent, d’autres quittent précocement leur vie.

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Deux mètres

J’en rage. Je regarde mon voisin dans la ligne allant au supermarché et je me demande s’il est conscient de sa personne. Il ne garde pas le deux mètres de distance. Il fixe son téléphone, avance machinalement lorsque la personne devant lui fait un pas vers la porte de l’épicerie. Il est hypnotisé à son téléphone. Il porte son masque en bas du nez, pour mieux respirer, j’imagine. Comment lui reprocher de vouloir respirer? Je m’interroge sur la qualité de son masque : les épaisseurs de tissu, sa capacité à respecter ces nouveaux codes sociaux (se laver les mains, se faire tester si des symptômes apparaissent, ne pas cracher dans la face des autres personnes, etc.). C’est le respect de ces codes dont nous devons tenir compte qui nous aidera à protéger les autres et nous-mêmes de ceux qui sont asymptomatiques et déambulent tout de même dans les allées d’avions et les rues de nos villes et villages, sur les plages de nos campagnes. Je maudis ces idiots qui comparent le virus à celui d’une grippe faussement mise en avant comme nouvelle arme bactériologique pour mieux contrôler la liberté des gens et la sainte démocratie du peuple. Je me demande si ce voisin de file est conscient qu’il est peut-être porteur du Covid 19, que toutes les particules d’aérosols sortant de son nez et de sa bouche contribuent à la multiplication de la maladie. Je m’enrage moi-même de ne pas pouvoir me restreindre à rester chez moi, barricader, de devoir sortir pour aller faire des courses, de ne pouvoir visiter les membres de ma famille qu’en passant par Messenger vidéo ou d’aller au parc à chiens en m’isolant dans un coin du parc afin d’éviter toute discussion ou socialisation avec les autres. J’ai beau avoir bien des connaissances, cela n’enlève pas l’humain en moi et sa stupidité qui se nourrit de mes frayeurs. Ce virus a maintenant tué 5 000 000 de personnes à travers le monde. Combien d’autres seront atteints par ce virus? Qui y survivra?

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Opprimés

Cette année, j’ai entendu et vu dans les médias que l’oppression avait une couleur toute particulière au Canada et ailleurs. Surtout dans les hôpitaux. Joyce est morte parce qu’elle est amérindienne, mère de plusieurs enfants qu’une infirmière lui reproche d’avoir enfantés. Elle a lutté contre ses oppresseurs, un système médical infantilisant et raciste quand l’occasion fait le larron. Les opprimés vivent peut-être dans la pauvreté économique, dans la pauvreté verbale par manque d’éducation de la langue anglaise ou française ou par manque de respect à leur égard de la part des riches et des éduqués. Les opprimés peuvent aussi venir des lois sociales dictées par les autorités selon les contextes et l’environnement des époques qui construisent les sociétés. Ils sont oubliés sur des territoires qui leur revient par les droits ancestraux, ils sont affichés sur des politiques propagandistes pour obtenir des votes en temps d’élection, ils sont enterrés dans des fosses communes pour qu’on les oublie plus vite, cachés par le silence des autorités ecclésiastiques parce qu’ils n’en valent pas la peine. Les opprimés n’ont pas droit à l’eau courante ni à l’électricité dans un pays où l’abondance se définit par ses barrages hydroélectriques et ses richesses minérales. Peut-être que les opprimés vont un jour éliminer les oppresseurs et ils auront peut-être raison. En attendant, Alpha, Bêta, Lambda, Mu, Delta et tous ceux qui viendront s’ajouter aux vagues virales s’occupent de supprimer tant l’opprimé que l’oppresseur.

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Madame Robertson

Dans le cadre du concours d’écriture «Racontez-nous l’Est ontarien» de 2019 lancé par la maison d’Éditions David, 80 participants ont envoyé leur texte pour la fin de la saison estivale. Parmi eux, quarante auteurs ont pu voir leur création publier. Nombre d’entre eux ont souligné la sortie du livre célébrée en février au CHARDO dans la petite municipalité d’Alfred, le long de la 17.

En tant que blogueuse et grande amoureuse des différentes formes d’Arts, dont l’écriture, j’ai tenté ma chance en écrivant quelques idées provenant d’une belle histoire créée de toute pièce. Puis, j’ai participé aux ateliers animés par des experts en création et en écriture que propose les Éditions David afin d’aider les auteurs en herbes à bien saisir les règlements du concours. À la suite de cet atelier, animé par l’écrivain David Ménard, ses judicieux conseils m’ont permis de réaliser que je devais ajuster mon travail et coller mon histoire plus près de ma réalité personnelle. Ainsi, j’ai écrit une nouvelle histoire qui me ressemblait davantage. Dès lors, Madame Amy Robertson est née. Un personnage qui amalgame les traits de caractère et les valeurs de plusieurs personnes que j’ai rencontrées tout au long de ma carrière professionnelle en éducation, notamment parmi les 20 dernières années passées au collégial technique en Ontario, desservant surtout l’Est ontarien. J’ai voulu rendre honneur à ces collègues et étudiants qui m’ont inspirée.

Contrairement à ce que certaines personnes ont pu en dire, cette francophonie ontarienne, dont je fais partie, demeure très active dans la vie canadienne et bien vivante. Elle vibre de sa présence littéraire et artistique : je pense ici à toute la scène culturelle scintillant à travers les associations d’auteurs et les artistes, les galeries d’Art, les communautés de pratique, les maisons de productions cinématographiques et les festivals de cinéma, les arts de la scène, ses comédiens et ses musiciens, mais aussi par sa dimension éducative que ce soit le Collège la cité,le Collège Boréal, l’Université d’Ottawa, la nouvelle Université de l’Ontario français, l’Université Laurentienne ou l’Université de Hearst dans le Nord ontarien. Le plus stimulant de cet univers est que toute personne, quelque soit sa provenance et ses horizons, désirant se construire une place en Ontario français peut y arriver et contribuer à la faire grandir!

Je vous invite donc à découvrir ces quarante histoires qui vous feront voyager dans l’Est ontarien, chez les francophones évoluant sensiblement en contexte minoritaire.

Vous pouvez vous procurer une copie de ce livre que vous retrouvez sous différents formats en vous dirigeant sur le site d’achat aux Éditions David.

Je vous souhaite une bonne lecture et remercie tous ceux et celles qui encourageront les Éditions David, maison d’éditions au cœur de la francophonie ontarienne.

Vos commentaires demeurent toujours les bienvenus, car je crois que le dialogue demeure le seul corridor qui nous assure que nous pourrons grandir ensemble! Bonne journée et demeurez prudents en cette période de confinement-déconfinement de Covid19.

L’oeuvre de la page couverture
a été réalisée par BERNARD LÉVESQUE, artiste de l’Est ontarien

Bazooka

Partie I

Ce soir, en promenant mes chiens le long de l’avenue Bathgate, juste devant le parc Summerhill, j’ai eu un souvenir olfactif ; une odeur d’enfance de sapins baumiers, de bois mouillé, de terre dans les souliers et de bubble gum Bazooka saveur cerise, saveur raisin – des parfums imprégnés dans mon ADN; ça m’a rappelé l’été de mes 10 ans.

De fil en aiguille, d’autres images sont apparues, nettes, fraiches, comme l’odeur du printemps des champs ensemencés et fertilisés au purin de porc, de l’été qui sent bon l’herbe fraichement coupée, le repos et la rivière de mon enfance que l’on appelait la rivière du Pont rouge. Pour arriver à cette rivière, il me fallait descendre la grande côte qui pointait vers le rang Sainte-Anne, berceau de mes premiers cris à la vie. Dès les vacances scolaires arrivées, je descendais cette côte pieds nus, seule ou accompagnée de quelque autre gamin et gamine du village. Je voulais nager comme les grands, je voulais être grande et voyager, me libérer de mon insouciance.Quelques semaines plus tard, les crevasses ne tardaient pas à blesser mes talons, brûlant ma peau douce de petite fille dont les pieds sont desséchés par la chaleur de l’asphalte. Ma mère me rappelait la nécessité de porter des sandales, mais je faisais la sourde oreille et continuait mes promenades et supportait mes petites souffrances.

D’autres souvenirs de parties de cache-cache, de jeu de chat et de souris, de chat-perché ou de de tide, variante traduite littéralement par chat congelé. D’une partie à l’autre, les règles se réinventaient au gré de notre imaginaire. Tantôt, il fallait se glisser par terre et ramper entre les jambes des joueurs figés pour les libérer de leur état de momification ou de statue, car ils avaient été touchés par le prédateur, personne dont la tâche consistait à figer tout le monde pour gagner la partie. Ou encore les personnes qui avaient été touchées devenaient à leur tour des prédateurs. C’était alors plus terrifiant, un peu comme si des Zombies voulaient nous attraper pour nous transformer comme eux! Encore, à plusieurs joueurs, on pouvait encercler le prédateur et l’exciter, le taquiner pour qu’il nous attrape, pendant que quelqu’un d’autre allait délivrer un joueur figer. Un contre tous devenait tous contre un. Ainsi de suite, jusqu’à ce que le prédateur se fâche parce qu’il ne gagnait jamais sauf s’il était plus vieux et plus rapide et qu’il jouait avec de plus jeunes enfants du village. Ce qui arrivait à certaines occasions. Dans la cour d’école primaire, derrière le bâtiment paroissial de l’Organisation des terrains de jeux (O.T.J.) du village des jeux regroupant tous les jeunes, enfants et jeunesses, pour festoyer autour d’activités ludiques pour tous.

J’aimais jouer aux indiens et au cow-boy, j’aimais prendre des gageures.

  • Combien tu gages que je peux me mettre toutes les gommes d’un paquet de bubble gum Bazooka au raisin dans ma bouche et faire une balloune?

Et hop, je déballe – une, deux, trois, quatre, cinq morceaux de gomme d’environ un pouce par un demi-pouce dans ma petite bouche de gamine. Je mâche, je mâche, je salive, j’avale la salive, je mâche et je mâche. Je rigole mi-figue mi-raisin, je vais gagner et recevoir les 50 sous gagés – je suis la meilleure et hop une balloune! Enorme, odorante, collante! Dany la crève avec son index et me remet les deux vingt-cinq cennes et nous recommençons notre jeu favori – la cachette dans la cours d’école de mon village. Dany est venu visiter ses grands-parents pour les vacances de la Saint-Jean en juin juste après la fin de l’année scolaire. Un jeune blond de 11 ans aux yeux vert-bouteille-de-seven-up qui m’a donné mon premier baiser alors qu’on jouait à la cachette barbecue. Après la bulle de gomme au raisin, on est partis se cacher et s’il me trouve il m’embrasse, et si je le trouve je me cache à nouveau! Quelle idée! J’avais la trouille de me laisser trouver, aussi je me dépêchais à le trouver en premier, jusqu’à ce qu’il me surprenne – mon odeur de gomme balloune au raisin m’avait devancée et il m’a trouvé avant que j’ai pu disparaître, il s’est faufiler avec moi dans ma cachette et m’a donné mon premier baiser à la saveur de gomme balloune au raisin 🙂

(Partie II à suivre)

The illusion

May 4th 2015

Art's way of relaxing
Art’s way of relaxing

Before

I had been hoping mother would be travelling with my elder sister Joe when driving back from Murès to Villemarie. She had sat mother living with Alzheimer, for the last 7 days in order to give a rest to Julienne since she is the only one able to watch over mother. As i say i was hoping mother would come to Villemarie and i would have fetch her there during last week end. It all seemed perfect for a plan, except that Mom was terrified at the idea of leaving her cats and dog by themselves. Of course, we mentioned her that either Julienne or brother Hebert. could go feed them, but she was just uneasy with the idea, not to say rude. I have called my mom at least 3 times, three weeks ago, while my brother Luis was there sitting her too, and then at least 4 times last week when it was Joe’s turn. Those 4 last times, we used Skype to communicate. On the phone, mother seemed fine, her tone was happy even though she would keep asking the same question over and over again. But on the visual screen, as she watch me, i keep wondering what she is thinking about, because she is not talking. She just watch me without saying nothing. When Joe is there, i talk with her, mom is beside and then she suddenly disappears out of the screen surface or frame. I asked Joe where she went and her answer is pretty much always the same. She went after her dog or her cats. This is systematically the same affirmation mother does also.

– I have no more cats. All my cats are gone.

And we keep telling her that she has her three cats and that they are just hiding or sleeping somewhere. But she still goes in and out of the house, going upstairs, in the basement, in the garden, repeating the same gesture dozens of time per day.

When mother was brought to the Hospital for her mental evaluation 4 years ago, it became a period of high tension in the whole brothers and sisterhood. My brother Hébert, who had been living with her most of his life, had decided to throw away lots of stuff in the house complaining about the fact that there was an epidemic of vermin and flees. So he threw every pieces of furniture of mom’s bedroom and living room, even carpets. And of course we believed him. Father, who is not living with her since they are divorce, mentioned to me later on that as brother Hébert was cleaning up things, he found out a dead baby cat mummified in a pile of clothes mother had just left there and was used as cats bed. When father was telling that story he seemed to be telling me that this did not made sense and that mother was going crazy with her cats, like how could she have left a dead stinky baby cat there? Well, at some points, there was more than 12 cats in the house and many of the females were pregnant in the summer of 2011. The smell of ammonia and cats excrement was floating in the air of the whole house. Especially upstairs. We discovered later on that the room, i have been sleeping in when visiting, had dried cat’s poo  hidden under the furniture, not to talk about all the piss that must have also been drying there for decades. No wonder why i became intolerant to this smell now.  I went there in July of that year 2011 in order to meet with Joe and do some cleaning of the house after the  »emptying »  Hébert had done. The girls would clean the whole mess up, of course. That is what women i there for, cleaning after men… But the plan changed because mom arrived in a taxi directly from my Uncle’s city where Luis and Joe had placed her in May 2011 to live with Uncle Clincey after mom was out of the hospital. This was like a choc for the two of us, me and Joe, since this was the last thing we were expecting. I can just imagine the state my mother was in. Crazy mom who paid her taxi drive 250$ to free herself from a situation she was not comfortable with. Not bad a decision for someone with Alzheimer. Overall, that summer was a very difficult one. Hard to recall those painful memories. Many thing happened that i will write in some other Blog entries later on.

So, like i was saying, i had hope that mother was going to be able to travel up to Villamarie then to Bytown, but i was just giving myself some illusions. When talking on Skype with mother last week and asking her how she felt about the possibility of coming to Bytown, she did not really say no, but was worried about the animals. In fact, what i saw was a woman with not much reactions and not being able to focus on the screen. This was my last hope. Then Joe, in one of the last face-talked we had, said that mother was probably not going to travel because it would disrupt her routine and environment and she would possibly become worried and stressed. So instead, i am the one who will be travelling to sit her but for less days that was first planned. I will go next week for 4 days.

A false promise of freedom to mother who used to love to drive along the roads from one village to the other.

Le goût de ma langue

ou Un français mal barré

Lorsque je fais un tour à Montréal ou dans une autre ville où l’on parle français, rien ne m’amuse plus que d’écouter les gens parler et d’analyser la qualité de la langue utilisée : « Ouan, m’as ty’y dire la prochaine fois de farmer sa yeule, ostie qui m’énarve s’ti-là! – Ben sur, crisses-y dont la paix avec tes cochonneries, c’est clair qu’a veut pu te woir la face!- As-tu vu ça ostic? c’t’écœurant! »
Un bel exercice de phonétique pour qui utilise le français comme langue seconde.  D’ailleurs, il ne faut pas s’étonner de voir peu d’anglophones utiliser davantage la langue de Molière! En fait, ils apprennent un registre de français standard alors que peu ou pas de Québécois savent l’utiliser puisqu’ils préfèrent le français populaire ou familier. Un français davantage châtié, malmené, mal barré.

Le 8 octobre 2014, lors d’une émission à la Radio de Ici Radio-Canada, j’entendais M. Gérard Bouchard parlé de son nouveau livre sur le mythe de l’identité. J’appréciais particulièrement son commentaire expliquant que les Québécois, par rapport au mythe de la langue, sont réfractaires à l’idée de critiquer la qualité de la langue -(voir http://ici.radio-canada.ca/widgets/mediaconsole/medianet/7174853) – Je me disais : « Tiens, enfin, une personne connue et reconnue qui parle sur la place publique de ce sujet tabou ! » À part Mme Bombardier, oui oui, Denise de son prénom, qui en a parlé à plusieurs occasions à l’émission de René Homier-Roy sur les ondes de Radio-Canada, c’est un sujet dont on n’entend pas parler dans les médias. Pourtant, tant les francophones du Québec que ceux qui habitent en contexte minoritaire dans le ROC (Rest of Canada) en bénéficieraient.

J’enseigne le français depuis 20 ans au postsecondaire : selon mon milieu de travail, mes étudiants ont été Canadiens anglophones, Malawites, Franco-Ontariens, Québécois, Acadiens. Immigrants de différents pays. Parmi tous ces apprenants adultes, le constat le plus surprenant de mon expérience d’enseignante se résume ainsi : ceux qui semblent le moins aimer apprendre à mieux connaître la langue française sont ceux, jeunes adultes, qui l’ont comme langue maternelle. Je comprends mal pourquoi les francophones du Canada – minorité et majorité incluse – refusent de parler un français de qualité en utilisant les mots correctes. Peut-être que les données récentes sur la littératie et la numératie au Canada donne un éclairage à ce paradoxe : l’Enquête internationale sur l’alphabétisation et les compétences des adultes (EIACA), indique que 49 % des Québécois, âgés de 16 à 65 ans, ont des difficultés de lecture. Parmi ceux-ci, 800 000 adultes sont analphabètes (Fondation pour l’alphabétisation, 2014).

L’esprit animiste

Il y a deux mois, pour m’encourager et m’aider à terminer ma thèse de doctorat en éducation, une amie m’a offert une paire de boucles d’oreilles en guise de gri-gri. Ensemble, nous avons fait une incantation (paroles intenses et prières symboliques de courte durée) avec ledit présent et diriger toute notre énergie positive vers cette délicate parure africaine afin de s’assurer de la magie de l’objet et des effets bénéfiques qu’il me procurerait.  »Qu’est-ce qu’un gri-gri? » pouvez-vous vous demander! Et bien, il s’agit d’une amulette, aussi appelée talisman par les adeptes de la pratique de l’astrologie, contenant quelques  »ingrédients » spéciaux et qui sert à protéger des mauvais esprits la personne à qui l’objet est dédié. La personne porte le talisman sur elle lorsqu’elle a besoin de sa protection.
Maintenant, chaque fois que j’agis en lien avec la thèse et mes études doctorales, je porte les boucles d’oreilles et prie qu’elles m’apporte la chance, la force, la persévérance et le savoir dont j’ai besoin pour atteindre mon objectif. J’y crois surtout, en m’y accrochant telle une personne qui y entrevoit sa dernière occasion de réaliser son désir.

Je ne suis pourtant pas, habituellement, une personne portée vers ce genre de croyance. Au contraire, je tends plutôt à me tenir loin de tout organisme ou individu qui veut me convaincre d’entrer dans son  »club » ou me mener vers une ligne de pensée toute forgée, pré-mâchée. Mais cette fois-ci, il ne s’agit que de l’objet et moi. Et de mon doctorat à compléter. Mon esprit animiste est utilisé ici sous sa forme la plus simple et uniforme : une femme, ses grigris à l’oreille et dans l’autre monde, celui en devenir, sa thèse de doctorat à rédiger.

Keeping French « Bien vivant » in canada

Keeping French « Bien vivant » in canada

Lynnda is a “migrant” from a tiny village, St. Clément, near Rivière du Loup in Quebec who I became friends with in the mid-90s. What her story to try to keep french alived in Ottawa and Ontario. (From Elizabeth Smith, Journalist and Communicator specialist in International Development)

‘’Les maux de g…

‘’Les maux de grammaire se soignent par la grammaire, les fautes d’orthographe par l’exercice de l’orthographe, la peur de lire par la lecture, celle de ne pas comprendre par l’immersion dans le texte.’’ (Daniel Pennac, Chagrin d’école, 2007)

Moi

Slam de Simon Lalonde
étudiant 2e année, programme architecture
Collège La Cité, 2010-2011
établis en art numérique
©SimonLalonde, 2010

J’aime bien les histoires, Et puisque l’auditoire en veut une

Laissez moi vous raconter la mienne,

de toute façon elle ne fera pas la une

Depuis ma naissance, je réfléchie, je pense,

Je voyage sans cesse, chaque seconde, à outrance,

Que ce soit en soi, ou à pied,

J’adore me rappeler les endroits que j’ai visités

Malheureusement, de l’occident au Moyen-Orient,

Lisbonne, Paris, Vancouver et Milan,

le Chili, la Californie, puis le Costa Rica,

Il faut souvent oublier ce que l’on a

Car tout ce qui nous appartient vraiment,

On l’a en nous, des souvenirs, pour le moment.

Ce qu’on cherche est souvent beaucoup plus près qu’on ne le croit,

Que ce soit l’amour, les amis, la famille,

J’aime les avoir près de moi.

Pour vous parler de la Nature;

J’ai laissé une ligne vierge, chose incongrue

Pour nous rappeler celle qu’on a perdue

Un jour, on utilise l’art comme un leurre,

Et puis, avec le temps on vient à se demander,

Si à coup de crayon c’est le plomb qui pleure,

Ou bien le papier qui se fait saigner.

«Il est bien plus difficile de se JUGER soi-même que de juger autrui.»

Disait un vieil ami au cours de ses péripéties.

Une dernière chose,

pour clore ma prose,

Écoutez bien ceci,

Comme venant d’un ami:

À regret,

On cherche trop souvent,

À devenir qui l’on est.

Cellost Challenge

Have you ever wonder if you could live without you cellular phone?

I am watching this video, cartoon made by Steeve Cutts, and can’t stop feeling the sadness as I realise the truth coming from this artist point of view.
People are lost into their cellular.

I am a celless person, i have thrown the technology away once i discovered how much stress it was bringing into my life. Always having to watch who has written to me, who is trying to contact me, who insults me, not to say who is stalking me, etc.
Of course, i kept tellling me that i don’t have to watch right away as soon as their is a notification appearing in the telephone. But tell me who is able to not check it out as soon as it comes in?

https://youtu.be/4yBrW0zG8y8


Do you think you can dare to live without you cellphone? Can you put it away for an hour? 
I challenge you to try to learn this new Habbit of leaving you cellular away everyday.
Start with half an hour away fron you cellphone and add and other half hour every 
next day until you can reach  half a day forevery day of a week without touching 
the beast.

J’ai pas de titre

par ©Faray Boga Mboma
étudiant en technologie de l’architecture, 2018

J’ai pas de titre
Je saute direct au premier chapitre,
Elle m’a demandé de parler de moi,
faut dire que j’ai pas trop le choix,
Je me vois comme un ensemble de choix,
mais accepter oblige particularité,
je suis de ceux là qui pense,
que les actes du passé faudra en découdre,
si on est résolu à tout résoudre,
Je ne perds pas mes marques,
Je ‘connais’ l’histoire
Je sais c’est qui Rosa Parks,

Une ribambelle de vieux fous
autour d’une table se partage un gâteau sans se sentir coupable,
Demande au gars du bateau, si c’est un acte louable
de mon continent, ils prennent ce qui leur arrange
Des actes du passé faudra en découdre,
si on est résolu à tout résoudre,

J’imagine Kemi Seba mettre sa camisa negra
je suis de ceux qui reconnaissent un être supérieur
Je peux ressentir son amour dans mon for intérieur
De ceux là qui pensent que les racistes sont des personnes qu’on assiste
Je plains ceux qui s’en laissent atteindre
sauf quand c’est structurel
Bof, j’ai pas de rimes, je chancelle

je suis de ceux là qui croient en l’être humain,
bien que coupable des actes inhumains,
si capable de l’impossible pour les siens,

Désolé soyez patients, je l’ai écrit à la main, non c’est pas chiant

L’homme a beaucoup d’horreur dans l’âme
plus qu’un film de Freddy Krueger,
Regarde Oncle Sam

Je suis de ceux qui adorent la musique,
Elle me comprend bien, des fois me rend sarcastique
Dis-moi, où est cette musique qui joue dans ma tête,
je fredonne sans cesse,
je m’en rends compte, j’arrête,

Dans la vie, il y a des sourires et des soupirs,
il y a des fous rire à en mourir,
on peut s’ouvrir et s’en rougir et déjà se nourrir de nos souvenirs.
Si tu vois rarement ma peine
C’est que ma joie est supérieure
si tu ne vois jamais mes larmes
c’est parce qu’elles coulent à l’intérieur
bien qu’il se passe des choses immondes
et puis plaire à tout le monde
c’est plaire à n’importe qui
Là non plus j’ai pas de rime,
Bah… tant pis.

Little white girl – part III

or
What’s the best about Senegaleese Culture?

Chapter IIs my White Colored Skin a cultural appropriation ?
Chapter II- Feeling black in a white body

-Na nga def? (How are you?)
Magnifii rekk, dieuerudieuf. (Well, thank you)



Photo by JD Mason on Unsplash

Slowly, after getting use to being a married woman, i discover that living with someone talking a language different than French or English was a challenge of its own. None the less, the whole culture!

My husband and i were used to invite friends over or go to Senegaleese friends for dinner. Although, i soon discover that inviting a couple transformed quickly into 20 people as it meant inviting the whole community that was present in this small city. When we were having Senegaleese diners with other Senegaleeses of the Community and with some French Canadian friends, most of them being the girlfriends of the male ones, the French Speakers soon started to feel unwelcomed since the only language spoken when having big discussions was Wolof.

Some French Quebekers friends came to me and asked me  »what’s the point of being part of the dinner if we are left outside of the conversion? ». From my own point of view, I tried to explain to them that probably the Senegaleeses were mostly happy to be able to talk to each other in their own language and not having to use the language of Colonisation. The answer back was quick :

 »If they don’t want to continue the French Colonisation, then why choosing to come to school in a French City in Canada? They could go anywhere in the world to study in any language they want! »

In order to find a solution, I decided to talk to my Husband, Zoome, to see what was his point of view on that matter.

Once i shared the main complain, Zoome quickly answered that we were not in any obligation to come to these dinners. It sounded all but politically correct as an answer to me. I asked him if he was serious about what he was saying, and for sure he was. What a deception. My message was not passing, since there was no good exit to this communication. No one was winning. But i kept at it. I am a resilient person in most difficulties i came to encounter in my life.

I decided to use other situations (let’s hear here, other parties, or dinners with people from different communities, some were from Maghred and from Latin America) to give him a better understanding of what was happening. I asked him how he would feel if some of the friends who invited him at parties would left him out of conversations where he was invited. Being hosted, yet feeling rejected because you could not exchange with anyone since he was not include in the discussions or jokes.
Mentionning the jokes aspect quickly made him understand my point of view. What’s a joke if no one understand its language or its metaphore? No public, No commun language, no public, no fun. We finaly agreed that from time to time, at the next dinners, he would translate the main topic of what the discussion was about so the hosted could at least follow up the conversations and be able to jump into it with their point of view if they wished to. So was the inclusion of the French Friends into the Senegaleese circles.

That topic was never talked about again because this is how it worked from now on and it worked well enough. Everyone was happier. And the hosts kepted inviting the Quebekers to dinners for Thieboudienne, the Yassa or Maffè. My favorite dish is the Thieb made with fish and prepared by the hands of someone who knows how to do it. I have received guidance for the special receipe, however i did not succeed in making it properly, or to appropriate the receipe to my own taste as i did for the Yassa for example that i prepare specially when i have my home garden tomatoes ripe and juicy.

If by the way you did not click just yet on those links above, please do so as it will reveal you the secrets ingredients of these marvelous meals. If you are looking for the spices, i can suggest you to look online for the African shops in your town and go for it. If looking for advise on how to use the spices, ask the casheer or even best, get some advise from a Senegaleese Friend or even better, invite a Senegaleese Friend to dinner or for some cooking lessons!

Now I am wondering how are youngers generations getting their information about that same topic,

They have not been into slavery, yet they claim it as of their roots

Qu’en pensez-vous?