Lynnda fait partie de la génération qui a vu apparaître l‘ordinosaure alors qu’elle était à l‘école secondaire. Seuls les vrais mordus pouvaient toucher au clavier et croyaient dur comme fer en son utilité. Elle non. Au Cégep, elle faisait parties de ceux qui craignaient de faire exploser la bête seulement en l‘ouvrant. Finalement, rendu à l‘université, un cours en communication et pédagogie lui a permis, l‘espace de quelques heures, de toucher à la souris d‘un McIntosh, d‘en extraire quelques images et de lui faire reconnaître que ses craintes étaient non-fondées. Cela lui était suffisant pour poursuive l‘exploration de cet engin. Autodidacte, elle a appris le fonctionnement des logiciels et l‘utilisation d‘Internet. Elle est même devenue experte contre le plagiat, à identifier les sites que ses étudiants utilisent pour « s’inspirer » dans leurs travaux écrits.
Selon elle, la réalité du plagiat par l‘utilisation du « copier-coller » lui semble avoir abruti certains jeunes… Ils manquent de sens critique et croient faussement que ce qui est sur la toile appartient à tout le monde.
Elle rêve depuis longtemps d‘être blogueuse et d’écrire sur des sujets comme la langue française en milieu francophone en situation minoritaire, la qualité du français parlé et écrit au Canada… mais comme tout est une question de temps et d’espace, les médias sociaux exigent du temps et et de la jujotte On peut maintenant photographier, filmer le moindre événement qui arrive en notre présence et envoyer surfer notre mini-film ou image d‘un bout à l‘autre de la planète sans se soucier de payer des taxes pour passer la douane. Pas de taxes non plus à payer pour toutes les traces que l‘on laisse sur la toile et qui signalent qu‘on y est passé, un peu comme un graffiti sur un arbre ou sur un mur de toilette dans un bar ou un restaurant.
Lynnda Proulx