De livres et de l’écriture
Trop lire rend aveugle; trop écrire rend muet.
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Un livre ça pleure, ça saigne ses peines.
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J’écris parce que je ne suis pas.
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Entre le monde de la foi et celui de la connaissance, il y a la tête tranchée de la Première Figure, et auparavant, dédaignée d’eux, la grappe desséchée de Dionysos, qui soit? – demain reverdissante.
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Rien ne sert d’écrire, il faut lire à point.
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Le texte est un champ où poussent les phraises et les frases, où s’implantent les mots du coeur.
Sans lui, la folie s’appellerait Monsieur.
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J’ai la tête pleine de ceux qui m’ont tuée. Je ne leur en veux pas, ils sont plus morts que moi.
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Je cherche l’ombre d’un texte quelque part pour que je puisse me faire la main.
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Ce que je ne dis pas est plus intéressant que ce que je dis.
Si vous le saviez vous ne seriez pas en train de me lire, mais plutôt en train d’essayer de mieux me connaitre.
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Je vois en vous un futur lecteur, un futur raconteur, un futur menteur. Ainsi soit-il.