Little white girl – part III

or
What’s the best about Senegaleese Culture?

Chapter IIs my White Colored Skin a cultural appropriation ?
Chapter II- Feeling black in a white body

-Na nga def? (How are you?)
Magnifii rekk, dieuerudieuf. (Well, thank you)



Photo by JD Mason on Unsplash

Slowly, after getting use to being a married woman, i discover that living with someone talking a language different than French or English was a challenge of its own. None the less, the whole culture!

My husband and i were used to invite friends over or go to Senegaleese friends for dinner. Although, i soon discover that inviting a couple transformed quickly into 20 people as it meant inviting the whole community that was present in this small city. When we were having Senegaleese diners with other Senegaleeses of the Community and with some French Canadian friends, most of them being the girlfriends of the male ones, the French Speakers soon started to feel unwelcomed since the only language spoken when having big discussions was Wolof.

Some French Quebekers friends came to me and asked me  »what’s the point of being part of the dinner if we are left outside of the conversion? ». From my own point of view, I tried to explain to them that probably the Senegaleeses were mostly happy to be able to talk to each other in their own language and not having to use the language of Colonisation. The answer back was quick :

 »If they don’t want to continue the French Colonisation, then why choosing to come to school in a French City in Canada? They could go anywhere in the world to study in any language they want! »

In order to find a solution, I decided to talk to my Husband, Zoome, to see what was his point of view on that matter.

Once i shared the main complain, Zoome quickly answered that we were not in any obligation to come to these dinners. It sounded all but politically correct as an answer to me. I asked him if he was serious about what he was saying, and for sure he was. What a deception. My message was not passing, since there was no good exit to this communication. No one was winning. But i kept at it. I am a resilient person in most difficulties i came to encounter in my life.

I decided to use other situations (let’s hear here, other parties, or dinners with people from different communities, some were from Maghred and from Latin America) to give him a better understanding of what was happening. I asked him how he would feel if some of the friends who invited him at parties would left him out of conversations where he was invited. Being hosted, yet feeling rejected because you could not exchange with anyone since he was not include in the discussions or jokes.
Mentionning the jokes aspect quickly made him understand my point of view. What’s a joke if no one understand its language or its metaphore? No public, No commun language, no public, no fun. We finaly agreed that from time to time, at the next dinners, he would translate the main topic of what the discussion was about so the hosted could at least follow up the conversations and be able to jump into it with their point of view if they wished to. So was the inclusion of the French Friends into the Senegaleese circles.

That topic was never talked about again because this is how it worked from now on and it worked well enough. Everyone was happier. And the hosts kepted inviting the Quebekers to dinners for Thieboudienne, the Yassa or Maffè. My favorite dish is the Thieb made with fish and prepared by the hands of someone who knows how to do it. I have received guidance for the special receipe, however i did not succeed in making it properly, or to appropriate the receipe to my own taste as i did for the Yassa for example that i prepare specially when i have my home garden tomatoes ripe and juicy.

If by the way you did not click just yet on those links above, please do so as it will reveal you the secrets ingredients of these marvelous meals. If you are looking for the spices, i can suggest you to look online for the African shops in your town and go for it. If looking for advise on how to use the spices, ask the casheer or even best, get some advise from a Senegaleese Friend or even better, invite a Senegaleese Friend to dinner or for some cooking lessons!

Now I am wondering how are youngers generations getting their information about that same topic,

They have not been into slavery, yet they claim it as of their roots

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Les aidants naturels

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Je suis née dans une famille dont la mère avait un don. Celui d’aidante naturelle. C’est un don familial, je crois. On dit de ma mère qu’elle était toujours prête à aider son prochain en autant que ce n’était pas un voisin revanchard. Mes grand-parents maternels, Antoine et Adrienne étaient aussi de cette trempe d’individus altruistes, généreux, vaillants, sages. Ils lui ont passé ce don de même qu’à certains des autres enfants.

Selon la définition de Santé-Médecine, l’aidant naturel apporte de l’assistance à un individu en perte d’autonomie ou qui a besoin de soins. Celui ou celle qui agit comme aidant naturel peut aussi être nommé aidant familial et peut-être de la famille ou non. Ces personnes sont d’une grande importance dans le suivi médical, et également au niveau psychologique pour la personne en perte d’autonomie qui réclame une grande attention.

Depuis l’été 2011, plusieurs personnes sont entrées dans la vie de ma mère comme aidants naturels.

Ma soeur B. a hébergé maman pour l’été 2011. Une période d’ajustement, de décès aussi de mon beau-frère quelques mois plus tard.

Puis trois des premières personnes qui sont venues à la rescousse pour agir comme compagnons « surveillants » et assurer une vigie sur ses allées et venues, sa sécurité, sa prise de médicaments et sa santé mentale sont désormais passées de l’autre côté du rideau de la vie.

Deux d’entre elles sont décédées du cancer des poumons, 2013 puis 2015; elles étaient fumeuses et dieu sait que ma mère a sûrement fumé autant de fumée secondaire pendant qu’elles ont pu boucané leur fumée primaire. Ces sympathiques femmes, Lizette et Céline, ont été généreuses de leur temps et de leur aide. Nous, les enfants, avions besoin d’elles pendant que nous vaquions à nos besoins de travailleurs en ville. Elles étaient toujours disponibles pour faire chanter maman, lui faire écouter de la musique, conter une blague ou lui faire un tour en voiture en allant visiter une cousine ou une sœur dans le village voisin. L’autre personne, Oncle V., est le frère de maman. Lui aussi est décédé : 2015. C’est chez lui que maman est allée à sa sortie de l’hôpital après l’évaluation médicale qui lui a donné le verdict de maladie dégénérative de l’Alzheimer. Oncle V. était un homme habile de ses mains et intelligent comme pas un, généreux et il avait toute sa tête pour raisonner, penser, créer. Touché depuis le début de l’âge adulte par l’Ataxie, il a vu tranquillement son corps, au fil des années, se transformer et lui désobéir jusqu’à n’en faire qu’à sa tête et à la non-coordination de ses membres. Il a fini ses jours en chaise roulante.

Que Dieu veille sur leurs âmes.

L’année 2016, c’est Juliette et Élisabeth qui ont pris la relève. Une année difficile pour ma pauvre maman qui a perdu du poids et dépéri. Elle ne mangeait pas a sa faim ni ne s’alimentait correctement. Elle devait compter sur les décisions des personnes qui assuraient la surveillance chez-elle pour s’alimenter. Mais ce temps est fini. Ma mère a survécu. Différents services d’aide au logis et des services du centre local de santé communautaire (CLSC) ont également été mis en place durant toutes ces années. Une autre de mes soeurs, l’ainée, a assuré la gestion de ce manège qui tournait presque rondement pendant quelques années. Elle aussi proche-aidante naturelle.

C’est maintenant mon frère ainé qui s’occupe d’elle. Il a tout laissé de la ville de Longueuil, amis, travail, amours, passe-temps, appartement, pour aller  s’installer au village natal avec elle. Il est un proche aidant. Lui aussi a reçu ce don d’aidant naturel. Il préfère dévouer sa vie à aider notre mère plutôt que de la reconduire dans un centre pour personne en perte d’autonomie et souffrant d’Alzheimer. « Tant qu’elle pourra vivre chez-elle, c’est mieux pour elle, c’est ce qu’elle veut. » Depuis juillet 2016, maman a gagné 14 kilos, elle va mieux et sort en voiture tous les jours. Elle est plus heureuse, c’est certain. Lui aussi aura besoin de vacances et de temps de répits. Je passerai quelques semaines encore cet été avec maman pour donner congé à mon frère. L’été dernier, quand je suis descendue durant trois semaines pour préparer le jardin avec elle et lui changer les idées en sortant en voiture, j’ai découvert qu’elle adorait manger des gâteaux que nous préparions. J’ai également découvert que chaque fois que je laissais ma voiture stationnée devant la porte, elle me disait  :

  • Est-ce-que c’est à toi la voiture dorée devant la maison?
  • Oui maman, c’est la mienne!
  • Est-ce qu’on va prendre une ride?

C’est devenue sa ritournelle préférée.

Deux semaines passées, je lui parlais au téléphone et lui demandais si elle se souvenait du nom de ses enfants. Je voulais lui faire pratiquer sa mémoire, celle qui restait.
– Bien sûr, qu’elle m’a dit en commençant à nommer les trois premiers correctement dans l’ordre de leur naissance. Puis elle s’est arrêtée.
– Et les autres? lui ai-je demandé.
– Trois, j’en ai juste trois, c’est assez, a t-elle ajouté sans plus.
– Et les trois derniers? On ne compte pas? lui avais-je alors demandé, étonnée.
C’est alors qu’elle s’est fâchée et a commencé a parlé sur un ton dur et à insister que trois c’était suffisant.
Je n’ai pas osé la contredire ni même continuer la conversation. Je sentais qu’elle usait ce ton dure signifiant son mécontent que je connais quand même bien, alors je lui ai demandé de remettre le récepteur du téléphone à mon frère ainé à qui j’ai raconté ce qui s’était passé. Probablement qu’elle aurait une boutade pour encore quelques minutes et je voulais qu’il comprenne la situation en la lui expliquant.

La communication entre membres de la famille est également un maillon important pour les suivis et les décisions. Cependant, si nous avons reçu le don d’aidant naturel, il n’en a pas été de même avec celui de la communication. Nous avons beaucoup de travail a faire sur cette compétence. Je me demande si c’est la même chose dans les familles en général.

Si jamais, cher lecteur, vous désirez témoigner sur ce sujet (la communication) ou sur celui d’aidant naturel, veuillez m’envoyer vos commentaires sur cette page, il me fera plaisir de vous lire et d’échanger avec vous.

Je remercie ceux et celles qui s’abonnent à mon blogue!